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Cardis confirmé à la tête des EHNV

22 mai 2015

Yverdon-les-Bains – Le comité directeur des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois a annoncé, hier soir, lors de l’assemblée générale de l’association, la nomination de Jean-Francois Cardis au poste de directeur général. Entretien.

Le comité directeur des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois a annoncé, hier soir, lors de l’assemblée générale de l’association, la nomination de Jean-Francois Cardis au poste de directeur général. © Michel Duperrex

Le comité directeur des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois a annoncé, hier soir, lors de l’assemblée générale de l’association, la nomination de Jean-Francois Cardis au poste de directeur général.

La Région Nord vaudois: Jean-Francois Cardis, après un peu plus d’une année en tant que directeur général ad interim, le comité directeur de l’association vient de vous nommer au poste de directeur général des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois. Votre réaction?

Jean-Francois Cardis: Heureux! D’abord parce que, de fait, j’étais parti pour un simple mandat et que cette nomination va désormais me permettre de m’installer dans le fauteuil, de consolider et de développer ce qui a déjà été entrepris depuis une année. Soit, entre autres, un vrai projet régional en matière de soins qui répond aux futurs enjeux sociaux et démographiques et non pas un établissement centré uniquement sur Yverdon-les-Bains. Ceci, et je m’en réjouis, dans un climat apaisé et désormais sain avec nos différents partenaires, les communes et les différents élus de la région.

Des relations qui n’ont donc pas été toutes simples lorsque vous avez repris l’interim?

Non, c’est vrai. L’année a été très riche. Jusqu’à l’été 2014, les relations entre les EHNV et certaines communes étaient même conflictuelles. En avril, par exemple, quelques-unes voulaient me «faire sauter». Il a fallu expliquer pourquoi l’on revenait sur des décisions prises à peine quelques mois avant. Mais mon mandat, en plus de l’aspect du développement et de la mise en place de la stratégie des EHNV, était justement de remettre les choses à flot à l’externe, de faire, entre autres, de la représentation pour expliquer notre vision aux partenaires et aux communes.

Et puis il a fallu gérer la crise du bloc opératoire, même si vous n’en êtes pas directement responsable…

Ce n’est pas tout à fait vrai, je ne veux pas tout mettre sur les épaules de mon prédécesseur. A l’époque où les dysfonctionnements sont apparus, j’étais directeur des soins, j’assume donc ma part. Mais c’est vrai que je n’ai découvert l’ampleur du problème que durant mon mandat d’interim.

L’autre décision, en marge de votre nomination, est le fait que le triumvirat à la direction est abandonné, même si, dans la pratique, Bertrand Vuilleumier continuera à assumer le rôle de directeur médical et Pascal Cotter celui de directeur général adjoint. Une bonne chose?

Je pense, oui. Car même si cette configuration a donné de bons résultats, je trouve qu’il est bon, pour la suite, d’avoir un vrai patron. Même si, c’est évident, on ne dirige pas une telle structure tout seul.

Et maintenant que vous avez «les coudées franches» quelles seront vos priorités?

Oh, il y a encore beaucoup de travail! Mais dans les priorités, il y a, notamment, la mise en place du plan stratégique 2015-2020 et, si les choses sont désormais à flot à l’externe, il faut s’atteler à faire la même chose à l’interne. Cela passe par de vraies discussions et des séances d’information avec les collaborateurs, ce que l’on a commencé à faire avec la mise sur pied d’un vrai tableau de bord afin que les gens sachent où l’on va et comment. Mais je suis confiant, en une année, on a réussi à redonner des perspectives de développement aux EHNV, il faut maintenant consolider tout cela.

 

L’année écoulée en quelques chiffres

En 2014, 1183 journées d’hospitalisation de plus ont été enregistrées (+2% par rapport à l’année précédente). L’activité en orthopédie s’est intensifiée (+7% de cas) et les hospitalisations privées sont en forte hausse (+12%). Enfin, les activités du site de Saint-Loup ont augmenté (+6% du nombre d’hospitalisations en soins aigus), notamment suite à l’acquisition du système d’imagerie «O-arm» pour la neurochirurgie. Les urgences d’Yverdon-les-Bains poursuivent leur envolée (+5%) et frôlent pour la première fois la barre des 20 000 consultations, avec 19 963 personnes accueillies.

Sur le plan comptable, l’exercice 2014, qui a été soutenu, débouche sur un résultat bénéficiaire avant investissement de 1 340 000 francs. Un résultat qui permet de couvrir les déficits de ces deux dernières années.