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«C’est cool de rejouer avec une équipe compétitive»

21 octobre 2024 | Texte: Muriel Ambühl | Photo: Gabriel Lado
Edition N°3813

En charge de la préparation physique du Lausanne HC, Jonathan Bossard est venu donner un coup de main, mais sur la glace, au HC Yverdon. Avec succès, puisque l’attaquant de 29 ans a signé deux buts et un assist vendredi lors de la victoire contre Franches-Montagnes II (8-3).

Le HC Yverdon a su trouver des solutions à ses problèmes, vendredi soir. Il s’agissait en effet de rebondir après la défaite du week-end précédent contre Star Chaux-de-Fonds et de pallier l’absence de Nicolas Gay, Aymeric Deschenaux et Giuseppe Pappalardo, qui célébraient le mariage de leur ancien coéquipier Dan Vidmer.

Pour ce deuxième point, le club de la Cité thermale a proposé une licence B à Jonathan Bossard, qui a offert à ses nouveaux coéquipiers deux buts en moins de cinq minutes à la mi-match, et un assist en début de troisième tiers, participant ainsi activement à la soirée réussie du HCY.

Jonathan Bossard, comment se fait-il que vous soyez venu jouer à Yverdon en licence B?

Dominik Hula et Jiri Rambousek travaillent comme moi au LHC, et ils m’ont proposé de venir essayer de jouer avec le HCY. J’ai contacté le coach, je suis venu quelques fois à l’entraînement, ça s’est bien passé, et je me suis retrouvé sur la glace contre Franches-Montagnes II. C’était sympa! Et c’était cool de pouvoir marquer dès le premier match, Jiri et Dominik m’ont bien trouvé devant le goal, ça fait toujours plaisir.

Vous évoluez depuis plusieurs saisons en 3e ligue avec le Royal HC Lausanne, mais vous aviez auparavant joué en 1re ligue, notamment à la vallée de Joux…

J’ai dû mettre le hockey un peu de côté, ces dernières années, je n’avais pas vraiment le temps avec le travail. Là, j’ai davantage de soirs libres, donc c’est cool de rejouer avec une équipe compétitive, qui a l’envie de bien faire et possède de bons joueurs. Par rapport à la 3e ligue, j’ai trouvé que ça jouait plus vite et plus malin, il y a moins d’efforts dans le vide, plus de joueurs qui ont de l’expérience.

Hormis Jiri Rambousek et Dominik Hula, connaissiez-vous déjà certains Yverdonnois avant de venir ici?

Oui, Valentin Betschart, que j’ai côtoyé à la vallée de Joux, et Aymeric Deschenaux, avec qui je jouais quand on était petits. Et comme j’ai été en charge de la condition physique des juniors du LHC, ainsi qu’entraîneur assistant une saison, j’ai vu passer plusieurs jeunes comme Hugo Pitton, Noan Ducret, Björn Lussier. J’ai aussi joué avec Jo Lussier au Royal, est allés jusqu’en finale des playoffs la saison dernière, c’était une belle année. Donc je n’arrivais pas en terre inconnue.

Va-t-on vous voir régulièrement sur la glace avec le HCY?

Cela dépendra de mon travail, car en tant que préparateur physique je dois être présent aux matches à domicile du LHC. Il faut que je joue six rencontres pour pouvoir prendre part aux playoffs, alors je vais essayer de cocher ces six croix le plus vite possible.

Durant votre parcours de junior, vous êtes parti du Lausanne HC pour aller évoluer avec les M20 élite d’Ambri-Piotta. Pourquoi ce choix d’aller au Tessin?

Cela s’est fait comme ça, j’ai croisé l’entraîneur d’Ambri-Piotta qui cherchait du monde de mon année quand j’avais 17 ans, et il m’a proposé de faire des essais. J’ai participé à quelques entraînements et j’ai tout de suite adoré l’atmosphère qu’il y avait autour du club, il s’agit de quelque chose de vraiment particulier. C’était une expérience extraordinaire. Cela m’a aussi permis d’apprendre l’italien, de vivre loin de la maison. J’ai également suivi le gymnase en même temps, parce que c’était important pour moi de finir ma formation. Et heureusement, car j’ai dû choisir, à un moment donné, si je voulais essayer d’évoluer en LNB avec les Rockets ou faire des études universitaires. Si je je n’étais pas allé au gymnase, je n’aurais pas eu ce choix. Et j’ai décidé d’aller à l’uni et de jouer avec la Vallée en 1re ligue.

Qu’est-ce qui a motivé votre choix?

Je n’ai pas vraiment cru en moi, je ne me suis pas dit que je pouvais essayer de faire une, deux, trois saisons en LNB pour ensuite tenter de rejoindre la LNA. J’avais un peu la mentalité de me dire que c’était la LNA ou rien, que sinon, ça ne m’intéressait pas. Mais je suis très content de ma vie actuelle!

N’avez-vous jamais regretté votre décision?

Non. Il m’a évidemment fallu un petit moment pour faire le deuil, comme tous les juniors qui n’arrivent pas à aller jouer tout en haut, mais je suis très heureux comme ça.