Logo

C’est encore trop tôt pour le ski de fond

14 novembre 2017 | Edition N°2123

Balcon du Jura – La neige tombée récemment s’apparente à une bonne nouvelle, toutefois elle ne déclenche aucun optimisme béat, surtout après l’expérience de l’an dernier. Petit point de situation sur le terrain de jeu des fondeurs.

Entre Les Cluds et Mauborget, le paysage avait vraiment revêtu son costume hivernal, hier en toute fin de matinée. ©Michel Duperrex

Entre Les Cluds et Mauborget, le paysage avait vraiment revêtu son costume hivernal, hier en toute fin de matinée.

Un manteau blanc a recouvert le Balcon du Jura dans la nuit de dimanche à hier. Evidemment, les amoureux des sorties en ski de fond, entrés dans une longue attente au printemps dernier, voient leurs envies de balade se concrétiser. En fait, ils devront encore patienter. «Pour l’instant, il y a trop peu de neige, environ 15 centimètres, détaille Serge Gander, le responsable de l’entier des pistes du Groupement des skieurs de fond des Rasses et du répondeur téléphonique. De plus, il y a eu beaucoup de vent, donc la couche par endroit s’avère particulièrement irrégulière.» Du côté de la météo, les prévisions annoncent de nouvelles précipitations le week-end prochain. Peut-être la couche neigeuse sera-t-elle alors suffisante pour y lancer les dameuses.

 

Au minimum 20 cm

 

Une certaine épaisseur est nécessaire pour que les machines ne passent pas «à travers», jusqu’au sol. «Si nous avons affaire à de la poudreuse, il faut environ 40 centimètres, pour éviter que l’on n’atteigne le pré, argumente Serge Gander. Si la neige est plus mouillée, plus matte, alors 20 à 25 centimètres suffisent. Il est important de très bien compacter le fond, pour que cette semelle dure pour le reste de l’hiver. Même si l’an passé, cela ne s’est pas passé ainsi.»

 

Drôle d’hiver passé

 

Les herbes folles pointent encore à travers la fine couche de neige aux Rasses. ©Michel Duperrex

Les herbes folles pointent encore à travers la fine couche de neige aux Rasses.

En effet, en novembre 2016, 40 centimètres étaient tombés d’un seul coup… avant de complètement disparaître à l’approche des fêtes, sous les assauts de températures quasi printanières. Du coup, cette première crachée de la saison 2017-2018 ne déclenche logiquement pas un optimisme à toute épreuve. «On prend tout ce qui tombe, plaisante Luca Perrenoud, responsable de l’Office du Tourisme basé à Sainte-Croix. Surtout après deux hivers particulièrement compliqués. Mais vous pouvez être certain que les pistes seront prêtes à l’heure !»

Le domaine des Rasses propose 65 kilomètres de pistes balisées pour les styles classique et skating. Et pour les habitués de balades nocturnes, la boucle entre Les Rasses et Les Cluds reste éclairée jusqu’à 22h tous les soirs. Les pistes s’étendent également en direction des Rochat et le domaine complet offre également de belles possibilités dans la région de L’Auberson, par-dessus la frontière. Mais pour profiter de tout cela, il va encore falloir patienter.

Informations supplémentaires sur gsfr.ch ou sur le répondeur téléphonique au 024 454 29 10.

 

Il faudra au minimum deux jours de travail

 

La réactivité du Groupement des skieurs de fond des Rasses reste grande. Il s’agit de proposer un domaine praticable, au plus vite, dès que les conditions d’enneigement le permettent. Le travail de damage des pistes de ski de fond qui partent des Rasses, pour rejoindre la caravane plantée derrière Mauborget, puis éventuellement la Combe Noire, prend environ deux jours à Serge Gander, le responsable du traçage, ou à un de ses remplaçants. Même si, après le premier passage de la machine, les pistes peuvent se révéler praticables, sans être parfaites, surtout pour les adeptes du style classique. La pratique du skating, elle, demande une neige nettement plus compacte. Du côté de L’Auberson, tout est prêt sur les 30 km de parcours, ne manque plus que la neige.

«Dès le moment où il y en a assez, il nous faut maximum 3h30 pour tout damer, explique Denis Montandon. Y compris les liaisons vers la France ou avec La Gittaz.»

Infos : www.lauberson.ch

Jean-Philippe Pressl-Wenger