Cette fois, la saison est vraiment blanche

Volleyball - Le mini-championnat improvisé cet hiver et baptisé Covid-21 tombe à l’eau, sauf pour les catégories des plus jeunes.

Les premiers services, les premières manchettes et les premiers smashs auraient dû claquer cette semaine, dans le cadre du championnat Covid-21, imaginé durant la pause forcée hivernale afin de tout de même permettre aux volleyeurs vaudois de disputer quelques matches. Eh bien non, le mini-championnat «parallèle», réponse à l’annulation de la saison officielle, n’aura pas non plus lieu en raison des restrictions en vigueur. Celles-ci empêchent toujours les sportifs amateurs de plus de 20 ans de pratiquer leur discipline en compétition. Seuls les plus jeunes auront droit à quelques matches ces prochaines semaines.

Swiss Volley Région Vaud n’a eu d’autre choix que d’annuler son championnat improvisé: «Même si les sportifs amateurs obtenaient le droit de reprendre la compétition dans les prochaines semaines, cela ne laisserait plus assez de temps pour disputer le championnat Covid-21, relève le Bullaton Jean-Michel Brandt, président de l’association cantonale. Au moins deux semaines d’entraînement étaient prévues et nécessaire avant d’autoriser des matches. Là, et alors que l’exercice prochain sera planifié à fin juin, les délais sont trop courts. C’est triste, car beaucoup d’efforts ont été faits pour préparer cette variante. C’est la mort dans l’âme que la décision de l’annuler a été prise.»

Une grande majorité des clubs habitués à disputer les championnats normaux s’étaient inscrits pour la variante Covid-21, qui était facultative. Une excellente preuve de la volonté des volleyeurs vaudois de taper dans le ballon. Cela dit, l’annulation n’a pas surpris les sportifs. «Les gars se sont bien rendu compte, courant février, que ce serait cuit», réagit Kevin Harnischberg, président et joueur du VBC Yverdon.

«Il est important de reprendre une activité sportive en équipe et de se réinsérer un peu dans une vie de club.» Kevin Harnischberg, président du VBC Yverdon 

Reste donc le cas des jeunes de moins de 20 ans. Dans les rangs du club yverdonnois, ceux-ci s’entraînent depuis qu’ils en ont le droit. Chez les garçons, c’est le cas de la grande majorité des joueurs de l’équipe de 4e ligue, qui sont nés en 2001 et après. Malheureusement pour eux, il faudra se contenter d’entraînements, puisqu’ils n’y aura pas de matches dans leur catégorie, vu qu’ils évoluent dans une ligue d’adultes.

Les filles du VBCY ont un peu plus de chance. Les plus jeunes – même si certaines évoluaient avec les M23 – pourront disputer le mini-championnat Covid-21 destiné aux M19, dès son démarrage la semaine prochaine. «Avec tous les soucis que la situation actuelle apporte, c’est une excellente nouvelle pour ces jeunes de pouvoir jouer ou, à défaut, de simplement s’entraîner, se réjouit Kevin Harnischberg. Il est important de reprendre une activité sportive en équipe et de se réinsérer un peu dans une vie de club.» Car l’enjeu va bien au-delà de simplement se défouler.

Les matches des M19 et des catégories inférieures, tant chez les filles que les garçons, se dérouleront à huis clos. Et si les plus de 20 ans venaient, ce printemps, à obtenir le droit de repratiquer leur discipline normalement, pourraient-ils organiser des matches amicaux ou des tournois? «Oui, en respectant les mesures, estime Jean-Michel Brandt. Mais ce ne serait pas sous l’égide de Swiss Volley Région Vaud.»

Pour le moment, pour les adultes, c’est la saison de beach-volley qui se prépare. «Il n’existe pas encore de championnat romand digne de ce nom dans la spécialité, mais c’est en train de se mettre en place», dévoile le patron de la SVRV.