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Chefs indiens en visite chez Flexcell

31 juillet 2009

Des dirigeants de la tribu Surui, vivant dans la forêt amazonienne, se sont rendu dans l’entreprise yverdonnoise pour y recevoir du matériel solaire.

Les différents acteurs du partenariat.

Les différents acteurs du partenariat.

Comment salue-t-on des chefs de tribus amazoniennes en visite à Yverdon pour affaires? La poignée de main semble avoir convenu à Almir Surui, à la tête de la tribu du même nom, ainsi qu’à sa femme et à un autre dirigeant de la tribu, lui-même accompagné de son fils, qui se sont rendus au siège de la compagnie Flexcell, spécialisée dans la fabrication de panneaux solaires flexibles. Ils se trouvaient en Suisse à l’occasion du Paléo Festival, où ils défendaient leur cause.

Ils ont en effet pris contact l’an dernier avec l’entreprise nord-vaudoise, par l’intermédiaire de l’association genevoise Aquaverde. A l’occasion d’une première visite à Yverdon, la technologie solaire leur avait été présentée. Ils sont revenus cette année et ont reçu du responsable du projet, David Prosser, neuf modules composés d’un panneau solaire relié à une lampe LED, spécialement créée par une entreprise pour fonctionner en milieu tropical. Ces appareils permettront non seulement de fournir l’électricité aux vilages qui n’en possèdent pas encore, ou alors d’en réduire les coûts, mais ils seront aussi un symbole de la lutte écologique de ce peuple.

«Nous les utiliserons d’abord pour éclairer des bâtiments communautaires lors de la fête que nous organiserons en septembre pour célébrer notre première rencontre avec l’homme blanc, a expliqué Almir Surui. Beaucoup de personnes seront présentes et ce sera une occasion de leur montrer que nous utilisons cette forme d’énergie.»

«Il s’agit bel et bien d’un acte politique, a précisé sa femme, Ivanede Banderas Carduso. Nous nous battons pour la reforestation et sommes donc opposés à la création de barrages hydroélectriques, qui impliquent d’inonder des terres. En utilisant l’énergie solaire, nous voulons montrer qu’il est possible de fabriquer de l’électricité différemment et en respectant notre environnement.»

Il s’agira peut-être même d’une nouvelle source de revenu pour le peuple surui, puisque Flexcell leur a proposé d’être plus tard les importateurs et distributeurs de leurs produits pour le Brésil, qui représente certainement un marché intéressant. Le but est aussi que les Indiens Surui apprennent à monter et à utiliser le matériel qui leur sera fourni, afin d’acquérir une certaine indépendance.

Charlotte Meylan