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Colibrys choisit Y-Parc pour se développer

8 février 2012

Bonne nouvelle pour le Nord vaudois! Colibrys, leader mondial dans la fabrication de capteurs pour la navigation de précision et la surveillance sismique (huitante-cinq emplois) a annoncé son déménagement de Neuchâtel à Y-Parc.

Sean Neylon et Colibrys ont fait le choix d’Y-Parc pour assurer leur développement. Parmi les raisons principales, une baisse substantielle du loyer.

«Notre préférence était de rester à Neuchâtel, mais, après avoir étudié les différentes options et vu l’accueil reçu ici, je dois dire que cette décision a été facile à prendre!» Sean Neylon, directeur de Colibrys, était heureux d’annoncer en personne à la presse le déménagement à Yverdon de son entreprise, créée le 1er janvier 2001 à Neuchâtel.

Les raisons du déménagement? La première vient du fait que le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM), où était basée Colibrys, a fait pression sur la société pour qu’elle libère les locaux au plus vite, en raison d’un projet appelé Microcity, pour lequel le CSEM a besoin de place. «En étudiant les diverses possibilités, nous avons constaté qu’Yverdon offrait énormément d’avantages. Déjà, une baisse substantielle du prix du loyer. L’économie, pour nous, est de l’ordre de 2,5 millions de francs, puisque nous n’allons payer ici qu’un million de francs par année, tout en bénéficiant d’un bâtiment moderne et adapté à nos besoins. Cette économie nous permettra d’investir davantage, mais aussi de rémunérer la fidélité et la loyauté de nos employés, lesquels ont fait de gros efforts ces dernières années», continue Sean Neylon.

Dix millions de dollars

Les huitante-cinq employés de Colibrys vont ainsi se rendre tous les matins à Yverdon plutôt qu’à Neuchâtel, ce qui, à en croire le patron irlandais, ne devrait pas poser trop de problèmes: «Nos collaborateurs viennent de Neuchâtel, mais aussi de Bienne, de Vevey, de Lausanne et de Morges. Et nous restons sur le littoral neuchâtelois, si j’ose dire!»

Concernant les investissements, Colibrys, leader mondial dans le domaine des capteurs de mouvement de haute fiabilité, prévoit notamment la mise en place d’une nouvelle salle blanche pour la fabrication de ses produits. Le déménagement a également été budgeté et le tout devrait avoisiner les dix millions de dollars.

Les actionnaires de Colibrys feront un effort, tout comme Meigerhorn, propriétaire du bâtiment, qui mettra environ quatre millions de francs de sa poche. Le Canton de Vaud apportera une caution d’environ deux millions, laquelle sera «arrière-cautionnée» par la Ville d’Yverdon-les-Bains, dont le syndic Daniel von Siebenthal s’est dit «heureux d’accueillir une entreprise qui correspond à l’identité de ce site».

Les deux parties assurent ne pas avoir évoqué le sujet

«Aucune discussion fiscale»

L’arrivée de Colibrys en terres vaudoises réjouit bien évidemment les autorités et les décideurs économiques et politiques du Canton. Parmi eux, Jean-Frédéric Berthoud, directeur du Développement économique vaudois, qui a tenu à faire le déplacement à Y-Parc, hier, pour accueillir officiellement Sean Neylon et Colibrys. Quant aux éventuels avantages fiscaux octroyés par l’Etat, tous l’ont affirmé avec force: aucune discussion à ce sujet n’a été entreprise entre la société et l’Etat. Colibrys va louer une parcelle d’environ 4000 m2 dans le bâtiment E-Space et a donc signé un bail de dix ans avec le propriétaire Meigerhorn. Y-Parc regroupe environ 1500 emplois.

Timothée Guillemin