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Le «valet des stars» de football condamné

10 novembre 2017

Yverdon-les-Bains – Le Tribunal de l’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois a reconnu coupable de recel et de tentative d’extorsion l’homme à tout faire de l’Olympique de Marseille. Il écope d’une peine privative de liberté de trois ans ferme.

Il a commencé la semaine en homme libre, mais l’a terminée en prison. En effet, le Tribunal correctionnel de l’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois a reconnu, hier, un Marseillais, surnommé Sata, coupable de recel et de tentative d’extorsion. Arrêté lundi, à l’issue de son procès, il effectuera une peine privative de liberté de trois ans ferme. La Cour lui reproche d’avoir tenté de monnayer -à près de 600 000 euros- la restitution d’une partie des montres dérobées, en 2010, à la manufacture Audemars Piguet, au Brassus. Mais aussi d’avoir essayé de revendre certains de ces objets volés à des vedettes, comme le footballeur du club yverdonnois Djibril Cissé. Ce dernier a d’ailleurs témoigné contre Sata.

Il nie avoir touché les montres volées

Selon des faits rapportés par 24 Heures, celui qui se qualifie de «valet des stars» de l’Olympique de Marseille (OM) a expliqué qu’il ne comprenait pas pourquoi il était sur le banc des accusés. Lors de son audition en début de semaine, le Français a même affirmé n’avoir aucun lien avec le cambriolage du musée Audemars Piguet, en 2010, où 59 pièces -dont la valeur d’assurance s’élève à près d’un million de francs- avaient été dérobées. Tout d’abord suspecté d’avoir commis ledit casse avec une femme, les deux individus avaient été arrêtés, à tort, en 2011, à Genève. Sata avait ensuite été relâché dans l’attente de son procès pour recel et tentative d’extorsion. Il avait toutefois dû passer 167 jours en détention provisoire et payer une caution de 100 000 euros.

 

Prison ferme pour l’homme qui a tenté de faire chanter l’entreprise horlogère Audemars Piguet.

Malgré le fait que Sata nie tout en bloc, de nombreux points du dossier ont convaincu la Cour et notamment le témoignage de Djibril Cissé, qui a côtoyé l’accusé lorsqu’il jouait à l’OM. Le sportif a affirmé que le «valet des stars» lui avait proposé d’acquérir la montre de luxe que portait Arnold Schwarzenegger dans le film «Terminator 3». De plus, le casier judiciaire français de Sata faisait déjà état de trois condamnations pour recel.

Quant à sa complice, également jugée hier pour les mêmes griefs, elle a écopé d’une peine de 90 jours-amende avec sursis.

Mais les deux cambrioleurs du musée Audemars Piguet, eux, courent toujours.

Christelle Maillard