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Dans la poudre du pays des kiwis
Corcelles-sur-Chavornay, 2 janvier 2020. Eliot Dänzer. © Michel Duperrex

Dans la poudre du pays des kiwis

30 janvier 2020 | Edition N°2673

Eliot Dänzer a passé près de six mois en Nouvelle-Zélande, de la mi-juillet à la fin décembre 2019, afin d’assouvir sa passion pour le freeride. De retour à son domicile de Corcelles-sur-Chavornay depuis les fêtes, le champion du monde juniors en titre raconte.

Voyager à l’autre bout du monde avec sa planche dans les bagages, en plein été pour les habitants du Vieux Continent, mais au cœur de la saison d’hiver pour les Néo-Zélandais, c’est le rêve qu’Eliot Dänzer a accompli. À 17 ans, le champion du monde juniors 2019 de snowboard freeride a stoppé ses études pour partir à l’aventure durant près de six mois.

«Je m’y suis rendu avant tout pour le snowboard», lance le freerider de Corcelles-sur-Chavornay, qui a pris son pied à dévaler les pentes de la région de Wanaka durant quelques mois, avant de profiter du printemps océanien et de rentrer en Suisse le 31 décembre dernier, juste à temps pour fêter le passage à la nouvelle année avec ses proches et ses amis.

Une grande famille

En Nouvelle-Zélande, il a été accueilli par des gens du milieu, rencontrés lors de leur précédente venue en Europe. «On les avait pris en voiture lors d’une compétition, et ils m’ont proposé de venir chez eux. J’ai pu beaucoup rider et j’ai même travaillé un peu pour eux. Cet hiver, je reçois à mon tour des Néo-Zélandais dans mon chalet, à Nendaz.» Le freeride est une grande famille

L’Océanie, c’était une découverte totale pour Eliot Dänzer. «Ce n’est pas comme chez nous où les chalets se situent à côté des installations. Là-bas, il y a une demi-heure à une heure de route avant d’arriver sur les pistes, raconte-t-il. Quant à la neige, il y a un peu moins de poudre et plus de glace que chez nous. Mais peu importe, une fois sur la planche, le plaisir est toujours le même.»

Rencontres et compétitions

De nombreux bons riders passent l’hiver austral sur place. Le Nord-Vaudois a ainsi pu faire tout un tas de rencontres de gens de la famille du freeride, tant des locaux que d’autres snowboarders et skieurs européens. Un partage qu’il a adoré.

Le Freeride World Tour ne s’arrête pas à l’Europe, d’ailleurs, puisque des compétitions étaient également organisées en Nouvelle-Zélande. Eliot Dänzer a participé à trois d’entre elles, toujours dans la catégorie des juniors, avec un succès certain: il a remporté deux de ces épreuves. «Quant à la troisième, j’ai essayé des trucs et ça n’a pas spécialement fonctionné», se marre-t-il.

Son quotidien, durant la période d’ouverture des domaines skiables, a ainsi été rythmé par le sport, lui qui  a pu s’entraîner cinq à six jours par semaine. Un gros changement par rapport à ses habitudes helvétiques. «Généralement, une fois la saison d’hiver terminée, je faisais du skate et du trampoline, souligne-t-il. Et quand je me promène dans la rue, je suis incapable de me retenir de sauter, de courir et de jouer avec le mobilier urbain.»

Repartir en Nouvelle-Zélande, c’est quelque chose qu’Eliot Dänzer espère pouvoir refaire à l’avenir. L’été prochain, ou plus tard, en fonction des opportunités. «Les gens de là-bas font preuve de beaucoup de bienveillance, complimente-t-il. Plusieurs familles m’ont dit qu’elles étaient prêtes à m’accueillir.» Car ça se passe comme ça, au pays des kiwis.

Manuel Gremion