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Dans le brouillard du Suchet

12 octobre 2015

Course à pied – Quelque 180 coureurs ont participé à la Verticale, samedi, dans des conditions pas évidentes. La Sainte-Crix Christiane Bouquet remporte la course des dames.

L’Urbigène Jonathan Remund, gardien de foot reconverti en coureur, sort du bois. © Champi

L’Urbigène Jonathan Remund, gardien de foot reconverti en coureur, sort du bois.

Disputée sur un parcours-sprint de 4 km, avec un dénivelé de plus de 900 mètres, la Verticale du Suchet proposait un apéritif très costaud avant de déguster une bonne fondue dans le chalet de Dodo Rochat, samedi. Le départ était donné au refuge des Mélèzes et il fallait monter tout droit en direction de la pique du Suchet, en passant à proximité de La Mathoulaz.

Le brouillard s’est malheureusement invité à la fête, privant les 180 coureurs d’un coup d’oeil magnifique sur le plateau romand et les Alpes, mais, surtout, en déposant une petite rosée sur l’herbe dans le dernier tronçon juste avant l’arrivée, rendant encore plus difficile les derniers efforts des coureurs sur ce tronçon déjà unanimement reconnu comme le plus éprouvant.

Le doyen de la course des hommes, l’Yverdonnois Alain Leupi, né en 1954. © Champi

Le doyen de la course des hommes, l’Yverdonnois Alain Leupi, né en 1954. © Champi

Les spécialistes des courses de montagne ont, bien sûr, trouvé un terrain de jeu idéal, même s’ils sont généralement habitués à des distances bien plus longues. Toutefois, comme le relevait le plus âgé des participants de la catégorie hommes, Alain Leupi, 61 ans, d’Yverdon, «on s’habitue à tous les terrains et à toutes les distances, avec un bon entraînement. Le problème de l’alimentation ne se pose pas trop sur une courte distance». Il terminera 47e du classement scratch, à 11 minutes et demie du vainqueur, le Veveysan Nicolas Hartmann. Ce dernier s’est imposé en 35’03, soit un temps légèrement supérieur au meilleur de l’édition 2014.

La Sainte-Crix Christiane Bouquet a réalisé un doublé, en remportant la course des dames en 45’08 et en améliorant son temps de l’année passée de plus de trente secondes. La doyenne de la course Edith Cavin, 67 ans, de Chavannes-le-Chêne, a bouclé cette ascension en 1h11’22.

«Dodo» Rochat servait la fondue aux coureurs, au chalet du Suchet. © Champi

«Dodo» Rochat servait la fondue aux coureurs, au chalet du Suchet. © Champi

Parmi les performances à mettre en exergue, il faut signaler l’excellent 41e rang au général de Noé Court d’Orbe qui, à 14 ans, ne rend que 11 minutes au grand vainqueur; mais aussi la remarquable course des deux soeurs Létitia (9 ans) et Lucie (12 ans) Henrioud, de Rances, la cadette dominant sa soeur de plus de trois minutes.

L’épreuve est l’occasion, pour nombre de régionaux, y compris de France voisine, de se mesurer dans un environnement familier, avec un plaisir non dissimulé. Encore tout essoufflés au moment d’atteindre la pique du Suchet, Cyril Jaccaud, de Grandson, et Jonathan Remund, d’Orbe, étaient d’accord pour dire que le secteur le plus dur est, sans conteste, la dernière partie, très raide et rendue glissante par le brouillard si épais qu’on ne distinguait pas la ligne d’arrivée. Néanmoins, le plaisir de «l’avoir fait» valait bien ces quelques souffrances!

De son côté, l’Urbigène Brahim Ajvazi était content d’avoir pu améliorer sensiblement son temps de l’année dernière: «Sans bien connaître le tracé, j’étais parti beaucoup trop vite et l’avais largement payé sur le reste du parcours. Cette année, l’expérience m’a permis de beaucoup mieux gérer mon effort.»

A voir l’appétit de tous les participants autour des caquelons à fondue, on peut être certain que chacun reviendra pour une prochaine édition que le comité d’organisation du Team Suchet ne manquera pas de mettre sur pied.

P.G.