Dans les cas extrêmes, la voie des airs est la dernière issue
22 mai 2013En collaboration avec l’Armée suisse, les brigades du lac des sites d’Yverdon et d’Ouchy se sont entraînées dans le but d’être capables de venir en aide à la population lorsque la situation impose une intervention en hélicoptère.
Les allers-retours d’un hélicoptère n’auront pas manqué d’attirer l’attention des promeneurs du matin, mercredi dernier à Yverdon, sur le site des Rives du Lac. Que les personnes préoccupées par les raisons de cette activité inhabituelle se rassurent: il s’agissait d’un exercice auquel se plient tous les deux ou trois ans les plongeurs de la Gendarmerie vaudoise dans le cadre de leur semaine de formation continue.
«Nous devrions effectuer ce type de sauvetage en cas de naufrage d’un bateau, avec des gens à l’eau qu’il ne serait pas possible d’évacuer à bord d’une embarcation», explique Paul Gerber, chef de brigade pour le lac de Neuchâtel et responsable de la formation des plongeurs. Le conditionnel est de mise car, fort heureusement, son équipe n’a jusqu’à ce jour jamais eu à mener à bien une telle intervention dans une situation réelle. «Elle se justifierait lors d’une catastrophe naturelle, comme une tempête du genre de Lothar ou un gros coup de Joran qui durerait un certain laps de temps», précise Paul Gerber.
L’exercice consiste à faire embarquer une victime et un plongeur à bord d’un hélicoptère conduit par un pilote de l’Armée suisse, lequel se rend sur un site de largage sur le lac. Le pseudo naufragé saute de l’appareil, qui effectue une manoeuvre aérienne à la manière d’un tour de repérage avant de laisser le plongeur rejoindre le nageur en difficulté. Une fois ce dernier mis hors de danger, le sauveteur rappelle le pilote. En vol stationnaire à une dizaine de mètres au-dessus du tandem, un secouriste présent dans l’hélicoptère fait descendre un treuil munit de deux mousquetons, le plus long pour le plongeur afin de placer la victime en hauteur.
Lorsque les deux personnes sont bien sécurisées, le collaborateur de la brigade du lac fait un signe circulaire dans le but de faire monter le treuil. Le pilote attend que le duo soit installé sur le patin de l’appareil pour partir à la recherche d’un endroit de dépose proche et en lieu sûr.