De drôles de buts entre Orbe et Bosna
7 octobre 2009L’affiche entre les deux équipes nord-vaudoises a accouché d’un match physique, mais peu spectaculaire. Deux autogoals et un corner direct auront pimenté les débats.
«Il y a eu beaucoup de contacts.» «C’était un match engagé physiquement.» Tant Michael Fahrni, de Bosna Yverdon, qu’Aleksandar Bozic, du FC Orbe, relevaient principalement l’aspect physique de la rencontre qui a opposé les deux clubs nord-vaudois, au Puisoir.
Car si la rencontre a été âpre, mais sans tension, elle a peu enthousiasmé le nombreux public -environ 300 spectateurs- venu encourager les deux formations.
Au final, c’est Orbe qui a gagné à ce petit jeu-là, aidé, il est vrai, par la chance. «Les deux équipes avaient un peu le même niveau, relevait Fahrni. On est déçus que le sort ait tourné en leur faveur.» A la 89e, lors de l’ultime attaque des Urbigènes, en un une-deux, Carlos Cabacas s’est retrouvé en bonne position. Le transfuge de Concordia a alors adressé un centre sur les cinq mètres, prolongé malencontreusement dans ses propres buts par Osman Suljic. 2-1 pour le FCO, qui avait encaissé l’égalisation de Bosna à la 76e, suite à un autogoal -aussi!- de Daniel Da Mota, surpris par un corner plongeant dans ses pieds.
«Ça s’est joué à des détails», admettait «Misko» Bozic. Des détails, comme le but que le milieu de terrain urbigène a inscrit en début de deuxième mi-temps: un corner brossé tiré sur la cage, qui a trompé Amir Mehmedovic, bien gêné par les joueurs locaux. Une phase de jeu travaillée la semaine même à l’entraînement. «On ne joue pas très bien, mais on gagne, soulignait Bozic, qui souhaite tout de même présenter autre chose au public. A présent, il nous faut améliorer notre jeu avec le ballon. Plus passer par le milieu de terrain.» Ce d’autant plus, qu’individuellement, les Urbigènes ont les moyens de soigner leur football. Avec plus de mouvement, notamment, et de patience une fois le cuir récupéré.
Car en se contentant d’un avantage d’un seul but, les hommes de Jean-Philippe Karlen ont permis à Bosna de prendre ses aises au fil du temps et notamment après l’ouverture du score. Mais il aura manqué un peu d’imagination aux Yverdonnois dans les trente derniers mètres, pour inquiéter régulièrement Marco Grosso.