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De réels espoirs malgré une saison noire

24 mai 2019 | Edition N°2505

La relégation d’Yverdon-Crissier en 1re ligue n’est pas vécue comme un drame, alors que la nouvelle génération progresse bien. Le président de l’USY, Yves Pfister, dresse le bilan.

La troisième saison en LNB aura été celle de trop pour les filles d’Yverdon-Crissier. Un exercice au cours duquel elle ont enchaîné 23 défaites consécutives, avant de récolter un unique point dans les tout derniers instants de l’ultime rencontre du championnat.

Président de l’USY Handball, Yves Pfister voit, en ce sursaut d’orgueil, un symbole fort. La récompense d’un groupe qui a fait d’évidents progrès tout au long de son pensum et qui ne s’est pas désuni dans l’adversité. Un signe porteur d’espoir. «Pour un petit club comme le nôtre, qui n’a pas un réservoir infini, il a fallu rebâtir le contingent deux fois de suite. À notre mesure, c’est compliqué quand il y a des changements de générations. Il faut bien se rendre compte que six des sept titulaires de l’année passée n’étaient plus là, et carrément douze des quatorze joueuses de la première saison en LNB ne font plus partie de l’effectif. On a présenté une équipe new look, avec beaucoup de joueuses locales, dont pas mal de jeunes. Reconstruire et faire des points en même temps, à ce niveau, c’est difficile.»

L’envie de remonter

Bien sûr, le président aurait préféré que la formation réussisse à se maintenir au deuxième échelon national. «On n’est jamais content d’une relégation, mais on accepte le résultat et on va continuer à travailler.» Car Yves Pfister en est persuadé, il y a beaucoup de potentiel dans cette équipe, qui demeure très nettement la meilleure de Suisse romande. «La gardienne Charlotte Chappuis en est un excellent exemple, elle qui n’a que 15 ans et fait partie de l’équipe de Suisse des moins de 17 ans.»

Et le boss de l’USY de rappeler que tout le monde les «traitait de fous» quand ils avaient été promus, et qu’Yverdon-Crissier a tout de même tenu trois saisons à pareil niveau. «On a vu que la LNB, ce n’était pas impossible, et on va essayer de remonter», promet-il.

Rien ne presse pour autant avec cette jeune équipe. «On ne fera pas de drame si on n’y arrive pas, mais on ne va pas non plus se mettre des limites.» Dans tous les cas, il relève que les filles ont toujours eu envie de bien faire et qu’il n’a rien à leur reprocher au niveau de l’état d’esprit. «Certaines ont pleuré de joie après avoir remporté ce point au dernier match.»

Désiré Parfait reste

Le contingent devrait connaître peu de changements. Quasi l’intégralité des joueuses ont assuré vouloir rester. Tout comme l’entraîneur Désiré Parfait, qui a rempilé pour une saison supplémentaire (il dirige également les hommes). Par ailleurs, l’équipe devrait pouvoir compter sur le retour de blessure de l’excellente Camille Le Men. «On va essayer de trouver quelques renforts et on va continuer à intégrer des juniors.» Car l’USY a la chance de pouvoir compter sur une génération prometteuse chez les jeunes. Les M18 du club deviendront d’ailleurs une véritable sélection, nommée Vaud Handball. «Il y a beaucoup de potentiel. Il est important de structurer ce mouvement filles.»

En ce sens, le maintien de la deuxième équipe dames dans une 2e ligue suprarégionale de bon niveau est une excellente nouvelle pour disposer d’une pyramide complète. Non, l’heure n’est vraiment pas aux lamentations.

 

1L hommes: la meilleure cuvée de l’histoire récente

En terminant 3e du championnat, la «une» yverdonnoise a réalisé son meilleur parcours depuis qu’elle évolue en 1re ligue. «C’est d’autant plus un bon résultat que l’équipe avait subi le départ de quatre cadres l’été dernier et que l’effectif a été rajeuni. Cela constitue un bon indicateur de la progression globale du club», se félicite Yves Pfister.

Surtout, les Nord-Vaudois ont fait preuve de constance durant tout le championnat, ce qui n’avait pas forcément été le cas lors des exercices précédents, durant lesquels ils vivaient de hauts et de bas. «En ce sens, Désiré Parfait a très bien géré son groupe, la motivation restant intacte du début à la fin.»

L’idée sera de renforcer l’équipe – c’est compliqué avec les juniors, Yverdon souffrant d’un creux chez les garçons –, afin de tenter de disputer les finales de promotion en LNB l’an prochain. «Il faut reconnaître que Chênois et Olten (ndlr: les deux premiers) étaient une catégorie au-dessus. Nous étions à notre place cette année.»

Par ailleurs, la collaboration avec Renens-Sullens-Boussens pour les équipes de 2e et 3e ligues va se poursuivre.

Enfin, l’USY Handball organise son repas de soutien demain soir à Belmont-sur-Yverdon. Pour plus d’infos, contacter le club.

Manuel Gremion