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De retour à la maison
© Michel Duperrex

De retour à la maison

30 juin 2022

Steeve Louissaint revient vivre à Yverdon avec sa famille et, forcément, il va s’impliquer à l’USY Basket, le club de ses débuts.

Comme toujours, Steeve Louissaint (à g. sur la photo) arbore un grand sourire au moment de nous rejoindre. Le t-shirt de sa structure, Louissaint Training, affiche le slogan burpees lover. L’ancien international suisse ne le cache pas, il a toujours adoré s’entraîner, fournir des efforts. Aujourd’hui, il transmet son plaisir communicatif de transpirer aux autres, sportifs d’élite comme amateurs. Et désormais, les jeunes de l’USY Basket en profiteront.

Olivier Schott (à dr.), président du club, et lui ont toujours gardé contact par le passé. La saison dernière, Steeve Louissaint avait déjà fait un premier pas vers le club de ses débuts, en s’impliquant un peu dans la préparation physique de la relève. Désormais, il sera préparateur physique des M16 et M18, et il donnera en plus les lignes directrices à suivre pour tout le mouvement jeunesse. «On essaie d’être toujours un peu plus pro dans notre approche, afin de pérenniser ce qui a été bâti», souligne le boss de l’USY Basket, ravi du retour de l’enfant prodigue.

«C’est un retour aux sources, après avoir bourlingué à droite, à gauche durant toute ma carrière, lance Steeve Louissaint, qui vivait à Vevey, ville de son dernier club, ces dernières années. On a décidé, avec ma famille, de rentrer à la maison. J’en étais parti à 14 ans, pour le centre de formation de Chalon-sur-Saône.» Où sont aussi passés Thabo Sefolosha et Clint Capela, entre autres.

Ce déménagement permet au coach sportif de se rapprocher de ses parents, ainsi que de ceux de son épouse. «J’ai envie que mes enfants grandissent avec mes parents», assure celui qui désire également pouvoir aider du mieux qu’il le peut le club qui lui a permis de commencer le basket, de réaliser sa carrière. De rendre la pareille. «On va tout faire pour mener l’USY en Champions League», ose, sur le ton de la boutade, Steeve Louissaint. Il force très largement le trait, bien sûr, mais l’homme a néanmoins envie de contribuer à la progression constante du club, dont le projet l’a convaincu de s’impliquer. «L’idée est de monter une belle structure qui fasse progresser les jeunes. Je veux m’appuyer sur mes années au centre de formation, apporter toute mon expérience et donner des conseils pour éviter les erreurs qui peuvent être faites, avance-t-il. Yverdon est bien placé, avec plusieurs petits clubs autour. Il y a moyen de créer une sorte de pôle pour la discipline ici. J’ai juste envie de transmettre à travers le sport.»

Le club vit bien. Cette saison, il est passé de quelque 220 membres à 300. Les équipes de jeunes marchent bien, même chez les filles, dont une équipe va être réinscrite au niveau actif. Comme le martèle Olivier Schott, lui aussi ancien joueur au plus haut niveau national, l’USY cherche à former des jeunes «prêts à affronter les défis de la vie», grâce à l’expérience et la discipline qu’a pu leur apporter leur parcours sportif. «Ça construit les jeunes, leur donne des valeurs.»

Reconverti dans le coaching, Steeve Louissaint, c’est un nom, du charisme et une carte de visite. Un véritable atout pour le club. Il entraîne, ou a entraîné, des athlètes de top niveau, comme Thabo Sefolosha, Sarah Atcho, Loïc Gasch ou, pour rester dans le giron yverdonnois, le gardien d’YS Kevin Martin. «Je suis super enthousiaste de commencer cette nouvelle aventure. J’ai vraiment hâte, lâche-t-il. A moi de rendre mes séances à la fois efficaces et ludiques pour que les participants aient envie d’y venir.» Ils seront accueillis avec le sourire, sa marque de fabrique.

 

Jouera ou jouera pas?

 

Yverdon peut déjà compter sur un ancien pro du basket dans son effectif de 1re ligue, depuis la saison dernière, avec l’arrivée d’Elesson Mendy au club. Steeve Louissaint (34 ans) l’accompagnera-t-il sur le terrain? «Pas tout de suite, coupe-t-il. On va déjà s’installer avec la famille, puis on verra.» Et l’ex-international d’ajouter: «Bon, je me connais, je vais de toute façon venir m’entraîner quelques fois avec l’équipe. Un peu plus que ce que j’imagine.»

Manuel Gremion