Des cultes en famille, nouvelle génération
30 octobre 2024 | Texte: Maude Benoit | Photos: Gabriel LadoEdition N°3820
S’évader du carcan traditionnel et rendre l’offre paroissiale plus moderne, c’est le projet de la paroisse de Grandson, notamment grâce à ses cultes en famille.
«Les églises protestantes se vident.» C’est le constat que de nombreuses paroisses du canton de Vaud font. Toutefois, il existe quelques exceptions à la règle, comme la paroisse de Grandson – qui regroupe les villages de Grandson, Giez et Orges –, où une équipe dynamique concentre ses efforts pour rendre la vie paroissiale plus attractive. Et cela marche.
En plus des cultes hebdomadaires du dimanche et des fêtes religieuses annuelles telles que Noël et Pâques, la paroisse organise, par exemple, un culte en plein air à la fin de l’été et récemment, un concert de gospel. «Toutes les activités font une rotation entre les différents villages de la paroisse», précise Tiphaine Sennwald, animatrice et paroissienne. Une offre dans l’air du temps, qui répond peut-être mieux aux attentes d’une société moderne.
Dernièrement, des cultes en famille réinventés sont proposés tous les premiers dimanches du mois. Un nouveau rendez-vous qui sort des sentiers battus.
Un lieu de rencontre pour tous
Il y a un an, Thomas Keller, pasteur de la paroisse de Grandson, avec Tiphaine Sennwald ont partagé leur «envie de revoir une paroisse multigénérationnelle, incluant les enfants au même titre que les parents», explique le pasteur.
C’est ainsi qu’un nouveau genre de culte en famille est né, où toutes les familles sont conviées. Il se déroule de la manière suivante: après un moment commun, les enfants se retrouvent dans la chapelle de l’église Saint-Jean-Baptiste pour partager un moment de jeu portant sur le même sujet que la prédication avec un·e animateur·rice. «Un culte en deux temps, qui s’adapte à tous», commente Tiphaine Sennwald. Puis, tout le monde se retrouve pour partager la Sainte Cène. Ce sont les parents qui donnent le pain et le jus de raisin à leurs enfants.
À la fin du culte, les familles sont conviées à partager un repas commun à la salle de paroisse. Puis les enfants font des jeux avec des animateurs, souvent des jeunes, comme Jonas Sennwald, lui-même JACK (Jeune accompagnant de camps de KT). «L’idée est de tisser des liens entre les parents et entre les enfants, pour créer un autre lieu de rencontre, hors de l’école et du lieu de travail», explique Thomas Keller. C’est une formule qui marche plutôt bien, puisque ce sont généralement une vingtaine d’enfants et autant de parents qui participent à ces journées.
Un accompagnement spécial pour les couples
Toujours dans un registre familial, Olivier Bader, pasteur de l’EERV (Église évangélique réformée vaudoise), et sa femme Franziska proposent un accompagnement spirituel pour les couples. «Nous ne sommes pas conseillers conjugaux, précise Olivier Bader, nous invitons les couples à réfléchir sur leur réalité de manière concrète et nous les accompagnons dans ce processus avec une approche spirituelle. Un des grands défis pour les couples avec des enfants est de gérer le quotidien de la vie de famille de manière concertée et solidaire. Les enfants sont les premiers bénéficiaires d’un foyer paisible», explique Olivier Bader.
Ainsi, le 23 novembre 2024, de 9h30 à 12h, sera organisée une matinée de réflexion et de partage où tous les couples sont les bienvenus. Pendant ce moment, une garderie sera organisée.