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Des malfrats visent les commerces de la rue du Lac

30 janvier 2014

Plusieurs commerçants de la rue du centre-ville d’Yverdon-les-Bains ont été victimes d’infractions ou de tentatives d’infraction ces derniers mois. Le sentiment d’insécurité grandit chez certains commerçants.

Aurore Mottaz a vu son commerce être la cible de deux tentatives d’effraction ces derniers mois. Dans les deux cas, les malfrats ne sont heureusement pas arrivés à leurs fins.

Aurore Mottaz a vu son commerce être la cible de deux tentatives d’effraction ces derniers mois. Dans les deux cas, les malfrats ne sont heureusement pas arrivés à leurs fins.

Derrière le comptoir de son magasin de jouets de la rue du Lac, Aurore Mottaz ne cache pas son inquiétude, même si, pour l’heure, les voleurs ne sont pas parvenus à forcer sa porte d’entrée, et ce malgré plusieurs essais. «La première fois, c’était avant les Fêtes de fin d’année. L’incident m’a fait perdre une matinée dans une période importante pour le commerce», déplore Aurore Mottaz. La seconde tentative, elle aussi infructueuse, d’intrusion dans son magasin a échoué il y a une dizaine de jours.

Juste à côté, le photographe Blaise Collaud a constaté les traces d’une visite non souhaitée de ses locaux mardi matin. «Heureusement, il n’y a pas eu de dégât. La caisse n’a pas été trouvée», se réjouit-il avant de signaler que le même cas de figure, avec un bilan comparable, s’est déjà présenté cet hiver.

Au café voisin, aucune intrusion indésirable n’a été enregistrée dernièrement. Cependant, un voisin aurait mis en fuite une bande de jeunes au comportement suspicieux l’été dernier. Patron de l’entreprise mobilisée pour remettre en état la porte du commerce d’Aurore Mottaz, Jean- Marc Pernet admet que les cambriolages, avortés ou réussis sont assez nombreux ces derniers temps. Une telle recrudescence de cas ne le surprend pas pour autant outre mesure. «Cela se produit par vagues et par quartier», indique-t-il. En guise d’exemple, il mentionne les villas du bas de Chamblon, nombreuses à avoir été visitées dans une courte période il y a quelques temps.

Selon lui, les déprédations commises à la rue du Lac sont le fait de toxicomanes à la recherche d’argent pour se procurer de la drogue. «Parfois, les vols ont lieu en plein jour, entre midi et une heure», souligne-t-il.

Pas d’augmentation

Le sentiment de recrudescence des vols ou tentatives de vol à l’attention des commerces de la rue du Lac n’étonne pas Pascal Pittet, commandant de la Police Nord vaudois. «Il est parfois question de bandes qui sévissent dans un secteur donné. Ainsi, il est normal que les personnes de cet espace géographique aient un tel ressenti, or la tendance est à la stabilité», déclare-t-il. Les chiffres qu’il articule concernant les vols par effraction dans les commerces ne trahissent pas d’augmentation par rapport à la même période l’année dernière. «Nous en dénombrons 10, pour l’instant, ce mois-ci, contre 15 en janvier 2013», constate-t-il. S’agissant des vols au sens large, la différence est plus notoire. Depuis le début de l’année, 74 cas ont été répertoriés, alors que leur total était de 131 au mois de janvier de l’an dernier.

«Cela fait trois ans que je pilote la police et je dois dire que notre région est relativement épargnée au regard d’autres endroits du canton, comme le bassin lémanique», conclut Pascal Pittet.

 

Bilan 2013 des contrôles de vitesse de la Police Nord vaudois

 Les conducteurs se plient aux limitations

Moins de 3% des véhicules ayant fait l’objet d’un contrôle de vitesse sur l’ensemble du secteur dédié à la Police Nord vaudois l’année dernière étaient en infraction, relève-t-elle dans un communiqué. Jean-Daniel Carrard, municipal en charge du Département de la police, du service d’Incendie et de Secours et des Sports, se montre pleinement satisfait de ce résultat de nature à apaiser la critique. «Au Conseil communal d’Yverdon ou ailleurs, il y a régulièrement des interventions pour dire que les gens circulent trop vite», relève-t-il.

A l’heure actuelle, la Police Nord vaudois dispose de deux radars, l’un préventif et l’autre répressif. Le matériel de contrôle de vitesse de la police sera néanmoins renforcé par un pistolet laser. Un achat de 30 000 francs utile, compte tenu, de la discipline des conducteurs nord-vaudois ? «Cela n’est pas parce que tout fonctionne que l’on doit arrêter. L’acquisition de cet appareil permettra d’être mobile et beaucoup plus réactif. Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que l’utilisation d’un radar fixe est un gros investissement en temps», souligne le municipal.

Ludovic Pillonel