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Des profs nord-vaudois s’indignent

13 mars 2013

Des collaborateurs de deux établissements yverdonnois ont réagi face au projet de réforme de la caisse de pension.

L’appel à la grève des syndicats SSP et SUD a trouvé écho auprès d’un faible pourcentage des professeurs du Gymnase d’Yverdon.

Le Gymnase d’Yverdon et l’Etablissement secondaire Léon-Michaud ont été touchés, lundi dernier, par un mouvement contestataire organisé dans tout le canton à l’initiative du Syndicat suisse des services publics (SSP) et de la Fédération syndicale SUD. Déléguée de l’établissement gymnasial auprès de l’Association vaudoise des maîtres de gymnase (AVMG), Cynthia Monselesan explique que la grève menée par une petite vingtaine d’enseignants, soit environ un sixième du corps professoral, a pour objectif la reprise des négociations au sujet de certains points du projet de recapitalisation de la Caisse de pension de l’Etat de Vaud, rendu public le 28 février. La représentante de l’institution pense par exemple aux dispositions transitoires réservées aux collaborateurs à cheval entre les deux trains de mesures: «Comment est-ce que cela va se passer pour une personne de 59 ans ayant prévu de prendre sa retraite l’année prochaine? –Alors que l’âge minimal de la retraite pour le personnel enseignant est de 58 ans, celui-ci passerait à 60 ans selon le nouveau plan. L’âge terme passerait de 62 à 63 ans n.d.l.r.-

Au Gymnase d’Yverdon, une petite vingtaine de collaborateurs ont décidé de prendre part au mouvement de protestation lancé dans tout le canton. Les grévistes déplorent cette faible mobilisation, qu’ils attribuent au court délai depuis la signature de la convention (lire ci-dessous) et au départ à la retraite d’anciens syndicalistes influents.

A l’Etablissement secondaire Léon-Michaud, plus de la moitié des professeurs se sont montrés solidaires de l’initiative, avec le même constat que leurs homologues du site de Cheseaux-Noréaz: la faible participation des jeunes enseignants, expliquée notamment par leur crainte liée à leur emploi. Après un après-midi de concertation et de préparation de banderoles, les participants à la grève ont mis le cap sur Lausanne pour y défiler en cortège jusqu’à la place du Château, où 1 200 à 1 500 manifestants ont été recensés.

Ludovic Pillonel

 

La convention de la discorde

La mobilisation du corps professoral vaudois fait suite à l’accord entre le Conseil d’Etat et la Fédération des sociétés de fonctionnaires et des associations du parapublic vaudois (FSF) concernant la recapitalisation de la Caisse de pension (CPEV). Signée vendredi, cette convention fixe notamment l’âge de la retraite à 63 ans, contre les 65 prévus dans le projet du 28 janvier, et fait passer la période d’après laquelle déterminer le calcul de la rente de la moyenne des 38 aux douze dernières années de travail. Les représentants de la fonction publique estiment que cette évolution a priori favorable est contrebalancée par l’introduction d’une cotisation de rattrapage perçue pour chaque changement de classe.

Rédaction