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Des tonnes de bois sur les rives du lac

11 janvier 2013

Les fortes crues de la fin de l’automne ont charrié troncs et branches vers le lac. Les rives situées entre la Thièle et le canal Oriental sont encombrées. La Ville d’Yverdon-les-Bains et le Canton se partageront la facture.

Les troncs et branches charriés par la Thièle représentent plusieurs dizaines de mètres cubes. Ce bois devra être déchiquetté et déposé en compostière. Une opération onéreuse.

Les rivières de la région ont connu le 11 novembre dernier une montée des eaux exceptionnelle, et même tout à fait extraordinaire pour la Menthue puisqu’une crue centenale y a été enregistrée. Un débit de 66 m3 seconde a été enregistré dans cette rivière qui se jette dans le lac Neuchâtel à Yvonand.

La Thièle a également connue une forte crue, même si elle n’a pas atteint le record historique. Ces rivières et leurs affluents ont charrié d’importantes quantités de déchets, du bois principalement, vers le lac. Le chantier de l’usine électrique du Moulinet, à Orbe, a même été ravagé par les eaux en furie, au point que de nombreuses parois de bois ont été emportées.

Une fois dans le lac, le bois a vogué au rythme des courants et de nombreux troncs et branches sont venus se déposer, sous l’effet de la bise, en bout de lac, à Yverdon-les-Bains.

Chef du Service travaux et environnement à la Ville d’Yverdon-les-Bains, Sandro Rossellet ne se souvient pas d’avoir vu une pareille quantité de bois entre l’embouchure de la Thièle et le canal Oriental: «Nous n’avons jamais eu de dépôts de cette importance. Il y a eu énormément de bois flottant sur le lac. D’ailleurs, il y a encore des troncs qui dérivent.»

Danger

Ces troncs à la dérive constituent un réel danger pour la navigation, même si, à cette époque de l’année, le risque est faible.

«Il faudra tout enlever avant le printemps. D’autant plus qu’en cas de remontée des eaux, des troncs pourraient repartir au large», explique le chef du Service travaux et environnement.

Si le principe de l’enlèvement des bois et autres déchets déposés sur les rives ne se discute pas, il reste tout de même deux points à régler: la prise en charge des frais (voir ci-dessous) et la période.

Sandro Rossellet est d’avis qu’il faut attendre encore un peu: «D’habitude, le niveau du lac baisse encore plus au mois de février. Ce sera plus facile de réaliser les travaux à cette période parce que nous n’aurons pas besoin d’engager des engins spéciaux. Il faut aussi laisser ces bois se stabiliser un peu.»

Les bois extraits devront être déchiquettés. S’agissant de matériaux fortement imprégnés par l’humidité, ils sont destinés à être compostés.

 

Une facture salée

A partager

L’enlèvement des bois déposés entre la Thièle et le canal Oriental devrait coûter quelque 80 000 francs, selon le devis établi par une entreprise privée. Si les rives sont un territoire cantonal, les communes sont chargées de la voirie. Mais, s’agissant d’un événement exceptionnel, le Canton a déjà admis le principe d’une subvention. Reste à se mettre d’accord sur le montant de la participation. «C’est en discussion», souligne, optimisme, Marc Miéville, chef du secteur lac et cours d’eau pour le Nord du canton.

Isidore Raposo