Nord vaudois – Plusieurs associations sont montées aux barricades pour dénoncer les dégâts causés par les barrages installés le long de l’Orbe.
Conjuguer une nature préservée et le maintien d’une importante production d’énergie : voici le délicat défi auquel sont soumis les acteurs réunis au fil de l’Orbe. Or, voilà que les engagements pris notamment par les fournisseurs d’électricité sont pointés du doigt par les pêcheurs et les milieux de défense de l’environnement. Le barrage des Moulinets, exploité par VOEnergies dans la Cité urbigène, est le premier épinglé par les associations réunies pour demander «des solutions» à l’approche de la période de frai, qui concerne notamment la truite lacustre, inscrite sur la liste rouge des espèces menacées. «Au lieu de prendre l’ascenseur, les poissons sont entraînés vers les turbines. De beaux spécimens se font hacher. C’est du gâchis. La situation est connue, mais rien ne bouge», déplore Guy-Charles Monney, président de la Société vaudoise des pêcheurs en rivières (SVPR).
Le directeur général de l’environnement, Cornelis Neet, relève que «différents tests techniques sont en cours pour résoudre le problème d’efficacité de l’ascenseur à poissons. Malheureusement, les tests démontrent actuellement des difficultés de faisabilité bien réelles avec les solutions à l’étude. C’est pourquoi nous sommes en contact avec la direction de cette installation pour envisager des mesures d’urgence basées sur une modulation des débits pour l’hiver prochain».
Le représentant du Canton précise qu’une solution durable, quant à la gestion des différents palliers situés le long de l’Orbe, est en cours d’élaboration avec les entreprises concernées. Les Usines métallurgiques de Vallorbe(UMV), dont le passage causerait aussi des pertes pour la faune piscicole, et Romande Energie, qui «peinerait à respecter le débit résiduel fixé dans sa concession» s’agissant du barrage du Day, sont les autres cibles des associations.
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