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Des visionnaires au royaume des lunettes

11 mars 2014

Basée à Y-Parc, l’entreprise CLIRI S a créé un dispositif de nettoyage et de séchage de lunettes automatisé. Son fondateur espère révolutionner le monde de l’optique.

Didier Lutz espère que sa vision sera couronnée de succès.

Didier Lutz espère que sa vision sera couronnée de succès.

Un ovale à la forme d’un galet de 27 centimètres de long sur 17 de large et 15 de hauteur à alimentation électrique permettant de nettoyer et sécher intégralement une paire de lunettes en quatre minutes. Le CLIRIS, une contraction de clear (clair) et d’iris (l’oeil), a, sur le papier, de quoi séduire. Implanté à Y-Parc, Didier Lutz espère récolter les faveurs du public. «Nous allons lancer une campagne sur la plateforme Kickstarter, si tout va bien fin avril», indique le fondateur et directeur de CLIRIS S.A.

Le site américain de financement participatif auquel il fait référence permet aux porteurs de projet de présenter leur trouvaille aux internautes dans le but de réunir un maximum d’acheteurs. Les clients qui misent sur eux obtiennent certains privilèges et la garantie de recevoir en primeur le produit sponsorisé dans les douze mois. Quant aux entrepreneurs, ils récoltent des fonds sans passer par les banques ou les investisseurs. Didier Lutz espère atteindre le chiffre de 2000 préventes, le prix de départ du CLIRIS étant fixé à environ 300 francs. «Cela représente 650 000 dollars. Au total, nous avons besoin d’un million pour passer à la production», précise-t-il.

En formation à Sainte-Croix

Ancien élève de l’école technique de Sainte-Croix, le père de CLIRIS a appris les rouages du management au sein de sociétés américaines. Sans emploi, il y a ensuite rebondi dans le placement de personnel dans le domaine de la technologie. Sa vision ayant été malmenée à force de fixer des écrans, il devient porteur de lunettes. Didier Lutz est alors confronté à la réalité contraignante du spray et des lingettes nettoyantes. «J’ai demandé à deux amis d’enfance depuis longtemps dans le monde de l’optique, s’il n’existait pas un système permettant de combiner le nettoyage et le séchage de lunettes. Ils m’ont répondu que, pour l’instant, rien de concret n’avait été créé», indique Didier Lutz. Il ne lui en fallait pas plus. L’entrepreneur contacte un designer de machines à café lausannois pour réaliser de premières esquisses. Conforté dans sa conviction par l’obtention Prix d’excellence entreprendre région Lausanne (PERL) en 2007, le directeur de CLIRIS S.A. S’entoure de spécialistes romands de différents domaines pour développer un dispositif innovant.

Composé d’un bac à ultrasons universel et du CLIRIENSE, un pack de cartouches de produits nettoyants- séchants et traitants, le CLIRIS «s’adresse plutôt aux porteurs de lunettes optiques».

Installé à Y-Parc depuis la fin de l’année dernière grâce à InnoPark, une mesure d’accompagnement à l’attention des chômeurs hautement qualifiés, Didier Lutz a été rejoint par Gustavo Lamas pour le développement de la partie technique. «Ma fille gère l’aspect administratif et Martial Mathieu va apporter à l’équipe ses compétences en vente et marketing», conclut le fondateur de CLIRIS.

Ludovic Pillonel