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Deux projets de fusion sur six acceptés

1 décembre 2014

Les citoyens de 29 communes se sont exprimés, hier, lors de scrutins communaux. Bercher, Essertines-sur-Yverdon, Fey, Oppens, Orzens, Pailly, Rueyres et Vuarrens ont refusé la création de la commune de Sauteruz. Seules celles de Lucens et de Jorat-Mézières ont été acceptées.

Sur six projets de fusion de communes, deux seulement ont été acceptés, hier, par les citoyens Vaudois, qui étaient appelés aux urnes. Le Conseil d’Etat a pris acte de ce résultat mitigé, lequel ne remet toutefois pas en cause, selon lui, la dynamique engagée.

Deux satisfactions

Le canton de Vaud a ainsi vu naître deux nouvelles communes: Lucens et Jorat-Mézières. Les citoyennes et citoyens de Lucens, Brenles, Chesalles-sur-Moudon, Cremin, Forel-sur-Lucens et Sarzens d’un côté, de Carrouge, Ferlens et Mézières de l’autre, ont en effet accepté les projets de fusion qui leur étaient soumis. Le Conseil d’Etat salue ces votes positifs, qui s’inscrivent dans la dynamique de l’évolution de l’institution communale entamée il y a dix ans.

Depuis 2003, vingt-deux fusions, impliquant 86 communes, ont abouti, faisant ainsi passer leur nombre de 382 à 318 à ce jour. Avec la naissance officielle des projets acceptés hier, le canton de Vaud comptera 311 communes, et ce alors que d’autres votes populaires sont d’ores et déjà prévus en janvier 2015.

Toutefois, certains projets n’ont pas été accueillis favorablement par les citoyennes et citoyens concernés: Bercher, Essertines-sur-Yverdon, Fey, Oppens, Orzens, Pailly, Rueyres et Vuarrens se sont opposés à être regroupés sous le nom de commune de Sauteruz; Bretigny, Cugy, Morrens et Froideville ont refusé la création d’une commune de Haut-Talent; Echallens, Bettens, Bioley-Orjulaz, Oulens-sous-Echallens, Penthéréaz et Villars-le-Terroir ne seront pas regroupés au sein d’une même entité appelée Echallens; enfin, dans le Pays-d’Enhaut, Ormont-Dessus et Ormont-Dessous n’ont pas choisi de se lier sous le nom de Les Ormonts.

Un choix cornélien

Ces résultats négatifs témoignent du chemin long et parfois difficile qu’implique une fusion de communes. Les craintes exprimées de perte d’autonomie et d’identité villageoise ne sont pas à négliger.

Pour autant, ces échecs ne vont pas marquer un coup d’arrêt dans les fusions de communes qui répondent à un besoin d’adaptation de la structure communale à la gestion publique d’aujourd’hui et de demain. Le Conseil d’Etat, dont le rôle est d’encourager et faciliter l’aboutissement de tels projets, poursuivra dans cette voie. Il tient également à saluer l’engagement des autorités communales et des groupes de travail qui ont réalisé un travail considérable pour proposer des projets de fusions à leurs concitoyens.