Hockey – Au service du HC Vallée de Joux depuis près de 25 ans, Noëlle Golay raconte son amour pour le club combier.
Lorsqu’on lui demande de se laisser prendre au jeu de la photo portrait, elle hésite. C’est qu’elle est comme ça, Noëlle Golay, réservée et désireuse de rester dans l’ombre. «On ne me voit que sur une seule photo du club, affichée dans la buvette de la patinoire du Sentier, celle des juniors A qui ont fêté la promotion dans la catégorie top lors de l’exercice 2007-2008. Mais attention, je ne suis pas tout devant au milieu, non, je suis bien au fond à droite. Le reste du temps, j’évite ce périlleux exercice», rigole celle qui fait partie du comité du HC Vallée de Joux depuis 25 ans.
Une volonté de rester en retrait qui la caractérise parfaitement, mais qui ne l’empêche pas de multiplier les casquettes au sein de son club de cœur. Entre ses fonctions de caissière et de responsable du mouvement juniors, Noëlle Golay se retrouve sur le banc de marquage lors des matches à domicile, des jeunes à la première équipe. «J’occupe ce poste depuis que je suis au comité. Dès lors, autant vous dire que j’ai pu assister de près à l’évolution du marquage. Des feuilles de match illisibles remplies par les équipes, à mes débuts, aux résultats instantanés en ligne actuellement, il a fallu que je m’adapte», constate celle qui a déjà officié durant une quarantaine de rencontres depuis le début de la saison.
Mais Noëlle Golay ne compte pas ses heures, elle préfère puiser sa motivation à travers le HCVJ et ses joueurs. «Voir l’évolution de Combiers comme Simon (ndlr : Le Coultre), qui a griffé pour la première fois la glace à l’école de hockey à la Vallée, et a participé aux Mondiaux M20 avec l’équipe nationale à Buffalo la semaine dernière, c’est une immense fierté pour moi et pour le club.»
Esprit combier
Des mots forts qui en disent long sur l’esprit familial qui prévaut à la patinoire du Sentier. «C’est ce qui fait notre principale force, d’ailleurs. Vous savez, lorsqu’il faut convaincre un joueur de la plaine de venir jouer ici, ce n’est pas toujours facile.»
A l’heure de finir l’entretien, Noëlle Golay regarde par la fenêtre de la buvette de la patinoire. Elle y voit ses deux petits-enfants sur la glace, s’entraînant avec l’équipe des piccolos. En la regardant de plus près, de la fierté se lit sur son visage. C’est peut-être aussi ça, l’esprit combier. Mais une chose est sûre : que ce soit assise derrière le banc de marquage ou en tant que grand-maman, Noëlle Golay restera la première supportrice des joueurs du Sentier.