Logo
Dominique Blanc, président des «petits»
@Jorge Fernández

Dominique Blanc, président des «petits»

1 octobre 2019 | Edition N°2592

Presque cent jours après son entrée en fonction, le président de l’Association suisse de football (ASF), était en visite «chez lui» à Bercher pour recevoir les honneurs de son club et de sa région de cœur.

Dominique Blanc était l’invité d’honneur du FC Bercher, dimanche. C’est même tout un canton qui est venu fêter le nouveau président de l’ASF, puisque le comité central de l’Association cantonale vaudoise de football (ACVF) était également de la partie. Son président, Gilbert Carrard, a comme l’ensemble des orateurs tenu à féliciter Dominique Blanc de son élection à la tête du football suisse. «C’est toute une région que tu rends fier», a ajouté Nicolas Dubuis, président du club organisateur de l’événement, avant de lui offrir un maillot de l’équipe locale et la gratuité à vie (!) pour le repas de soutien de son club.

Un retour fort en émotion

«Je suis très ému. C’est beaucoup trop d’honneur pour moi.» Debout sur un banc en bois, derrière ses lunettes noires, Dominique Blanc n’a pas feint son émotion au moment de prononcer quelques mots de remerciement à l’issue de la cérémonie officielle. L’ancien arbitre du club a réitéré sa reconnaissance à celles et ceux qui s’engagent pour le football amateur en déclarant: «Vous le méritez. C’est vous et les 51 000 autres bénévoles en Suisse qui faites vivre le football dans ce pays.»

Une suite de promotions

Dominique Blanc a été successivement président de l’ACVF, puis président de la Ligue Amateur avant d’être élu, en mai dernier, à la tête du football suisse. Était-ce calculé? «Non, un jour on se lance et on finit par forcer le destin à chaque carrefour», répond simplement l’intéressé, citant une chanson de Jacques Brel. Et une fois arrivé tout en haut de la pyramide du football helvétique, Dominique Blanc ne ressent-il pas la solitude du pouvoir? «Non, pas du tout. Je ne me sens jamais seul dans ma mission de président. Je me sens poussé et porté par la base du football.»

Un premier bilan

Quel bilan Dominique Blanc tire-t-il, près de cent jours après son intronisation? «Ça sera le 7 octobre», précise-t-il, avant de poursuivre: «Des décisions importantes ont déjà été prises, notamment la nomination de Pierluigi Tami en tant que directeur des équipes nationales. Une feuille de route a été fixée, dans laquelle nous avons pointé les priorités du football suisse pour ces prochaines années.» Dominique Blanc n’en dévoilera pas le contenu, voulant garder la primeur de l’information pour les services concernés.

Et qu’en est-il de la communication après les «couacs» de la Coupe du monde 2018 et plus récemment avec le cas Shaqiri? «Les médias sont un partenaire important dans le football moderne et nous voulons dans le futur avoir une communication proactive et non plus réactive.» Pour plus de détails, il faudra repasser. Si le nouveau boss du foot suisse n’a pas oublié d’où il vient, il maîtrise déjà l’art des réponses évasives.

Numa Francillon

Rédaction