Double surprise à Chêne-Pâquier
19 décembre 2014Le conseiller d’Etat Pascal Broulis a annoncé, hier, la réouverture prochaine de la Tour Saint-Martin, tout en ramenant le couvercle d’un sarcophage moyenâgeux.
Comme annoncé dans la Région Nord vaudois en début de semaine (voir notre édition du 16 décembre), c’était un peu Noël avant l’heure, hier soir, à Chêne-Pâquier. En effet, c’est à l’occasion d’une cérémonie, organisée dans l’église du village, que le conseiller d’Etat en charge du patrimoine, Pascal Broulis, a confirmé officiellement que le Canton entreprendra prochainement les travaux de sécurisation nécessaires afin de rouvrir la Tour Saint-Martin au public.
Une bonne nouvelle qui rapidement devrait être concrétisée; le projet de construction étant en cours de finalisation l’édifice devrait à nouveau être accessible dès la fin du printemps prochain. Pour rappel, ladite tour est interdite d’accès depuis octobre 2013, les autorités ayant constaté la dangerosité du lieu suite à la plainte d’un avocat genevois. Concrètement, la pose d’un nouvel escalier sécurisé, condition sine qua non à la rouverture de l’édifice, impliquera un coût total d’environ 150 000 francs.
Après discussion avec les municipalités de Molondin et de Chêne-Pâquier, il a été convenu que l’Etat participera pour deux tiers aux coûts de ces travaux. Une association a été créée, les Amis de la Tour, avec comme objectif de récolter les 50 000 francs restants.
Le cadeau de Pascal Broulis
Seconde surprise, lors de cette soirée à laquelle la population des deux communes était conviée, le conseiller d’Etat a officiellement replacé, dans l’église de Chêne-Pâquier, une stèle sculptée datant du Haut Moyen Âge, découverte au XIXe siècle au pied de la Tour Saint-Martin sur la commune voisine de Molondin.
Celle-ci, en grès de la Molière, gravée d’une croix montée sur une hampe à la manière d’une croix de procession, recouvrait probablement un sarcophage mérovingien du VIe ou VIIe siècle de notre ère, ce qui en fait l’une des plus anciennes représentations de la croix chrétienne connue dans le canton, et l’une des rares pierres funéraires de ce type répertoriées en Suisse.