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Du bronze et des souvenirs plein les yeux pour la sirène de Chavornay

14 août 2009

 

Pamela Gulizia, flamboyante avec sa médaille de bronze. (c) Jean-Noël Pazzi

Pamela Gulizia, flamboyante avec sa médaille de bronze.

 

Partie quatre semaines entre le Tessin et la Serbie, à treize ans, pour la natation synchronisée, Pamela Gulizia n’a pas fait le déplacement pour rien: elle est revenue à Chavornay avec, autour du cou, une médaille de bronze, obtenue en groupe avec la Suisse, lors de la Comen Cup, disputée à Belgrade. Et de mémoire du staff, c’

est la première fois que les nageuses nationales revenaient avec un métal en 19 éditions de cette compétition dévolue aux nations bordant la Méditerranée (la Suisse y participe grâce au Rhône).

«On était troisièmes après les préliminaires, les Françaises très proches de nous, raconte la nageuse nord-vaudoise de Morges Natation. Puis, elles nous ont dépassées lors des figures. On a réussi à revenir sur le podium lors de la finale!» Et le bon bilan helvétique ne s’est pas arrêté là, avec une nouvelle médaille de bronze en duo (obtenue par deux nageuses de Morges) et une quatrième place en solo de la sélectionnée bernoise. Avec les nations hors Comen Cup (comme les Etats-Unis, la Russie ou le Canada), les Suissesses se sont classées sixièmes sur vingt pays représentés. Les Grecques ont régné en maîtres.

«C’était stressant, mais une belle expérience, relate Pamela Gulizia, qui se réjouit déjà de participer à l’édition 2010 à Athènes. On avait un super esprit d’équipe. On a pu apprendre à se connaître avec les Alémaniques lors des deux semaines d’entraînement à Tenero. Pour finir on pleurait ensemble lorsque nos familles nous manquaient!»

Sportifs privilégiés

A Belgrade, les nageuses ont eu droit à une escorte toute particulière de la police, gyrophares et sirènes enclenchés, lors des déplacements. «Les infrastructures sportives y sont très nombreuses, raconte la maman, Déborah Demontis, venue assister à la compétition. On ressent l’importance que les Serbes accordent au sport.» Une compétition qui a aussi été l’occasion pour Pamela Gulizia de faire connaissance avec les athlètes des autres pays. «Notamment les Canadiennes et les Italiennes, avec qui je pouvais discuter.» Les parents transalpins étaient d’ailleurs les plus nombreux dans les tribunes du bassin de Belgrade, pour encourager leurs couleurs. Le meilleur moment? «Lorsqu’on était sur le podium et que le drapeau suisse était hissé. On était fières.»

Pamela Gulizia profite désormais de deux semaines de pause, avant de reprendre les entraînements… et tenter de combler encore un peu l’écart qui sépare les Suissesses des toutes meilleures nations. Elle a reçu un bel accueil, lundi dernier, à la gare d’Yverdon, de ses proches, venus la féliciter. Ce qui n’a pas manqué de susciter l’intérêt des passants, fiers de côtoyer dans la région, une nouvelle championne.

Manuel Gremion