Du CFC à la formation professionnelle supérieure
4 octobre 2024 | Texte et photos: I. Ro.Edition N°3802
Le Salon des métiers consacre la journée de dimanche aux perspectives de développement professionnel.
Le Salon des métiers et de la formation, à Beaulieu Lausanne, se poursuit jusqu’à dimanche. Pour les écoliers en fin de scolarité, et tous les autres intéressés, c’est une occasion d’affiner leur choix, et d’y emmener leurs parents. Cette 14e édition va aussi innover en proposant, ce dimanche, une Journée de la formation professionnelle supérieure. En effet, contrairement aux idées reçues, il y a une vie professionnelle possible au-delà de l’obtention d’un CFC (Certificat fédéral de capacité).
A chaque fois qu’il évoque l’apprentissage, Frédéric Borloz, conseiller d’Etat en charge de la formation, ne cesse de rappeler qu’un choix effectué au sortir de la scolarité obligatoire ne fige pas les choses à jamais. Au contraire, c’est une base qui permet tous les possibles, tant les passerelles et possibilités de formations complémentaires et/ou continues sont nombreuses.
En résumé, on peut devenir patron d’une grande entreprise en ayant commencé sa formation professionnelle par un apprentissage. D’ailleurs, lors de l’inauguration du Salon, mardi dernier, le patron du Département a révélé que lors d’une conversation avec Albin Vetterli, président de l’EPFL (Ecole polytechnique fédérale de Lausanne), celui-ci lui avait confié, sur le ton de la confidence, que ses meilleurs élèves avaient commencé leur formation par un apprentissage.
On ne va pas rappeler ici, que la voie gymnasiale est importante, mais qu’elle est destinée aux jeunes gens qui ont l’intention de se lancer dans une formation académique. En effet, le pourcentage d’échecs au gymnase est trop important, autant que le nombre de gymnasiens qui, arrivés au terme de leur cursus, reviennent dans la formation professionnelle. D’où les nouvelles opportunités qui leur sont offertes, pour leur éviter notamment une année préparatoire avant d’accéder à la HEIG-VD.
Le Département en charge de la formation a également élargi la sensibilisation en amont. Désormais, ce sont les élèves des trois dernières années de scolarité obligatoire qui sont incités à s’intéresser à leur futur, notamment par des stages en entreprise.
Le Salon a trouvé son public
Une chose est certaine, le Salon des métiers et de la formation s’est imposé comme un rendez-vous incontournable. Il pourrait passer cette année le cap des 50 000 visiteurs, ce qui en fait la plus grande manifestation du genre en Suisse romande, et la fierté de la présidente Laurence Lambert et du directeur Nathanel Ha-Vinh. Le soutien de la FonPro – les élèves qui s’y rendent ne paient que 4,80 francs pour le transport – a aussi contribué à ce succès. Les visiteurs peuvent y découvrir de nombreux métiers et s’entretenir aussi bien avec des formateurs que des apprentis.
Côté exposants, c’est aussi un succès avec de nouveaux participants représentant la distribution (Lidl, Decathlon), la SUVA et la compagnie de transports MBC (région Morges- Cossonay) pour n’en citer que quelques-uns.
La première Journée de la formation professionnelle supérieure, proposée ce dimanche, mettra un point d’orgue à ce salon, dont les dates ont été, à titre exceptionnel, avancées en raison du projet de patinoire à Beaulieu, qui a finalement été abandonné. L’an prochain, le Salon reprendra sa place dans le calendrier de la première quinzaine de novembre. Par moins de 60 professions s’inscrivant dans la formation professionnelle supérieure seront présentées durant la journée de dimanche.