Rallye raid – Johana Beney et Déborah Gavin étaient les invitées de La Région, vendredi passé, au Comptoir du Nord vaudois. Elles se sont livrées sur leur participation au Rallye Aïcha des Gazelles, au Maroc, qui a pris fin le 2 avril dernier.
Après avoir roulé sur les dunes du désert marocain pendant une dizaine de jours, l’équipage nord-vaudois dénommé «Deux nanas et un 4×4», composé de Johana Beney et Déborah Gavin, était de retour sur sol yverdonnois, vendredi dernier. L’occasion pour les deux aventurières de se livrer sur leur participation au dernier Rallye Aïcha des Gazelles.
«On est tristes d’être de retour, on était bien là-bas, au Maroc», relate Johana Beney, au moment d’évoquer leur retour au pays. «Après deux semaines passées dans l’immensité du désert, le retour à la civilisation est difficile, admet, pour sa part, Déborah Gavin. C’est un peu déroutant de passer, en quelques jours, des dunes marocaines à l’effervescence du Comptoir du Nord vaudois.» Si les pilotes étaient lâchées dans la nature durant la journée, le soir venu, les Gazelles se retrouvaient pour manger et dormir au même endroit. L’occasion de se raconter les moments de joie et de galère connus durant la journée: «Le rallye avait un côté très familial, lâche Johana Beney. C’était une sorte de cocon réconfortant au milieu des dunes. On n’était jamais laissées à nous-mêmes, en particulier durant les moments difficiles. Paradoxalement, c’est au moment de retrouver notre quotidien que l’impression de solitude domine.»
«On repartirait tout de suite»
Les deux copines ont parcouru quelque 2300 km durant leur périple. Un exploit de taille au vu des leurs connaissances plus que lacunaires en rallye automobile: «On est parties de zéro, reconnaît Déborah Gavin. On a dû tout apprendre, de la conduite dans le sable à la lecture d’une carte et d’une boussole.» Heureusement, les deux aventurières n’ont pas connu de problèmes techniques. En revanche, un tel raid nécessite une force de caractère à toute épreuve: «C’était difficile, surtout émotionnellement, de garder notre calme suivant les situations», glisse Déborah Gavin.
Au moment d’évoquer la possibilité de renouveler l’aventure, la réponse ne se fait pas attendre: «Sincèrement, on repartirait demain, s’enthousiasment, en choeur, les pilotes. Mais, il y a aussi le Rallye des Andes qui nous fait de l’oeil… Inch’Allah comme on dit au Maroc.»
https://www.youtube.com/watch?v=e_QfyffkiWQ