Reprise en douceur pour les membres du Conseil communal d’Orbe, avec une séance dont les sujets phares, jeudi dernier, étaient la consommation d’énergie et la mobilité.
Il n’y a pas que les écoles qui ont repris leurs activités, les conseils communaux aussi. Jeudi soir, les conseillers urbigènes sont retournés sur les bancs, ou plutôt les chaises de la grande salle du Casino. À l’ordre du jour, une présentation de la commission énergétique et plusieurs nominations au sein de commissions destinées à étudier des préavis divers et variés.
La consommation énergétique de la ville d’Orbe était le sujet phare de la soirée. Un certain nombre de postulats, de motions et de propositions individuelles ont également été déposés en ce sens.
Orbe, cité de l’énergie
La commission énergétique, mandatée par la Commune, a présenté la stratégie énergétique communale pour les années à venir. Laurence Bordet, responsable de l’Office de la durabilité, a ouvert la séance en rappelant que la Commune s’engage depuis quinze ans pour la transition énergétique. Ses efforts ont été reconnus, puisque Orbe a obtenu le label «Cité de l’énergie» en 2013.
La commission ne veut pas en rester là et souhaite continuer à diminuer l’empreinte énergétique de la ville. Pour ce faire, la Commune a notamment renforcé les ressources humaines et techniques pour trouver des solutions qui visent à accélérer la transition, à pérenniser ses engagements sur le long terme et à renouveler le label susmentionné.
Ce label Cité de l’énergie est possédé par 475 communes à l’échelle nationale. Il récompense celles qui s’engagent pour la transition énergétique et qui mènent des actions concrètes dans ce sens, comme l’augmentation des installations solaires communales (pour ne citer que cette mesure). Ce label est ré-audité tous les quatre ans. Ainsi, début 2025, la Commune devra à nouveau proposer sa candidature. C’est donc l’occasion de faire un point de situation et de mettre à jour les enjeux de transition énergétique pour la commune.
Pour financer cette transition, le Canton autorise les communes a prélever des taxes sur l’électricité et une indemnité sur les usages du sol. Les revenus de ces taxes s’élèvent à un montant de 600 000 francs pour l’ancienne cité romaine. Ce montant est directement investi pour des actions de durabilité.
Mettre la main à la pâte
Viktoria Paetzel, du bureau Navitas Consilium, travaille à 40% pour le projet. Elle a mentionné que la stratégie énergétique de la ville s’inscrit dans la continuité de la loi de 2017 votée au niveau national. Cette loi vise à réduire la consommation énergétique et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Pour ce faire, plusieurs projets sont mis en place, notamment la rénovation des bâtiments publics, la réflexion sur la mobilité, la réalisation de chauffage à distance, l’amélioration de l’éclairage public, la modernisation de la Step et l’accompagnement des citoyens.
«Le changement des comportements et la transition énergétique doivent aussi être portés au niveau des citoyens», précise Viktoria Paetzel. Ainsi, des offres concrètes de soutien existent, comme un programme de subventions pour accompagner la population dans ses démarches de rénovations, une hotline pour répondre aux questions, ou encore le «kit d’économie d’énergie et de conseils», qui donne les clés pour mettre en place quelques bonnes pratiques chez soi.
La voix des concitoyennes et concitoyens
Les sujets «énergie et mobilité» semblent toucher de près les Urbigènes. Un postulat nommé «Parking, mobilité et transition énergétique», qui entend bâtir un parking équipé d’un toit avec panneaux solaires aux Creux-de-Rave, a d’ailleurs été accepté et sera traité par la Municipalité.
Au moment des propositions individuelles, l’aménagement des espaces a été au centre des questionnements. Il est, entre autres, demandé de se pencher sur les détritus laissés à l’air libre sur le chemin des Présidents, de mettre en place une table d’orientation à la place du Château, ou encore de donner des nouvelles de la «Route bleue», qui devait permettre de contourner la vieille ville et de désengorger le trafic. Si tous ne s’accordent pas sur la forme, les habitants et habitantes de la ville d’Orbe s’entendent sur le fond, à savoir le besoin de mettre en place des mesures pour améliorer la consommation énergétique et la mobilité dans leur cité.
