Daniel Audette est un des nouveaux renforts du Lausanne HC. Le public yverdonnois a pu le voir à l’œuvre une première fois mercredi à la Coupe des Bains. Le Québecois se dit prêt à assumer son statut de joueur étranger.
Après avoir passé les deux dernières saisons en Finlande, en Russie et en Suède, Daniel Audette découvre la Suisse. Fils du célèbre Donald Audette, plus de 550 points en NHL, le Québecois de 26 ans est appelé à mener l’offensive du Lausanne HC cette saison.
Arrivé dans la capitale olympique il y a quelques semaines, le joueur de centre est encore en pleine découverte de son nouvel environnement. «Il est dur de décrire à quel point Lausanne est une belle ville, lâche-t-il, tout sourire, après la victoire de mercredi soir des Lions sur les Finlandais de KooKoo Kouvola. C’est très facile d’arriver ici, ce d’autant plus que c’est une ville francophone, même si mon français est un peu différent!»
Avec Lukko, l’attaquant a remporté le championnat finlandais 2020-2021. Une première expérience en Europe dont il a beaucoup appris. «C’est quelque chose que tu n’oublies jamais. Et justement, ce soir, le gardien, le capitaine et un défenseur de KooKoo sont des joueurs qui étaient avec moi quand on a gagné la coupe. C’était drôle de les voir face à moi sur la glace.»
Si en Finlande, Daniel Audette s’est retrouvé dans un pays où tout le monde parle anglais, ce n’était pas du tout le cas la saison dernière à Podolsk, en Russie, où il s’en est sorti comme il pouvait. Des exils qui lui ont appris à s’adapter, à gérer les moments plus difficiles aussi. Comme il le dit, rebondir est devenu «une affaire un peu plus facile» pour lui.
Ces qualités d’adaptation lui seront précieuses pour briller en National League, cette saison, avec le LHC. Un club où on attend beaucoup de lui. Annoncé en tant que centre numéro 1 de l’équipe par l’entraîneur John Fust, recruté pour ses qualités offensives, le Canado-Américain devra marquer et faire marquer. Des attentes auxquelles il se dit prêt à répondre: «C’est quelque chose que je suis content qu’on me demande, car c’est ce que je vois comme étant mon rôle.»
De quoi faire peser une certaine pression sur ses épaules? «Chaque année, quand tu arrives dans une équipe, tu as la pression de performer. C’est sûr que j’ai entendu parler du rôle des étrangers en Suisse, mais je me sens prêt à l’assumer, rétorque celui avait été drafté par Montréal en 2014, et qui connaît donc le sujet. Au fil des années, je suis toujours plus habitué à supporter cette pression, c’est quelque chose pour lequel je suis prêt.»
Initialement encore sous contrat en KHL pour la saison à venir, Daniel Audette a préféré rompre son contrat avec Vityaz Podolsk, afin de rebondir ailleurs. Et c’est à la Vaudoise aréna qu’il a trouvé son bonheur. Mais qu’est-ce qui l’a convaincu de rejoindre la Suisse? «Depuis jeune, j’entends des choses extraordinaires sur la ligue. Sébastien Bordeleau, qui a joué dix ans ici, à Berne et à Bienne, est un ami très proche de ma famille. Il n’a que de belles choses à dire sur la Suisse, souligne-t-il. Je crois que ça correspond à mon style de jeu aussi, et c’est un endroit où je peux avoir beaucoup de succès.»
Cette semaine à la Coupe des Bains, le LHC dispute trois matches de préparation. Le dernier aura lieu samedi. Le processus est important. «On construit de belles choses en équipe. On rentre de plus en plus dans le système. C’est bon signe pour la saison qui arrive.»
Les premières impressions sont bonnes. «Une des choses que j’ai remarqué depuis mon arrivée, c’est que c’est facile de jouer avec tous les joueurs ici. C’est un hockey très rapide, et c’est une de mes forces, donc c’est bien pour moi.»
A Örebro, en Suède, où il a terminé le précédent exercice, il a côtoyé Robin Kovacs, avec qui il est aligné dans le premier trio du LHC. Les deux hommes avaient ainsi déjà pu évoluer ensemble de temps à autre, avant tout en power-play. Un duo qui doit porter Lausanne cet hiver.
