Yverdon-les-Bains – Un véhicule roulant trop lentement avait été à l’origine d’un accident grave. La défense dénonce l’inattention de la victime.
Les autorités pénales sont fréquemment occupées par des automobilistes qui roulent trop vite. Mais, à Yverdon-les-Bains, le Tribunal d’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois a traité, hier, du cas d’un automobiliste dont la vitesse, inférieure aux normes, est à l’origine d’un accident grave.
L’accusé, d’origine roumaine, n’a pu se présenter à l’audience, faute de moyens pour financer son déplacement. Selon son défenseur, il vit sous le seuil de pauvreté.
En janvier 2015, lorsque l’accident s’est produit, il était de passage en Suisse. Il était environ 4 h du matin, lorsqu’il circulait sur l’autoroute A1, entre Cossonay et La Sarraz, à une vitesse estimée à 50 km/h.
Le prévenu connaissait mal le réseau routier suisse et la mauvaise visibilité l’a sans doute incité à circuler très lentement, trop aux yeux de l’accusation et selon les règles concernant un axe comme l’autoroute.
Différence de vitesse
Son véhicule a été percuté par un camion, circulant dans la même direction, à 80 km/h. Suite à la collision, le chauffeur du poids lourd a été grièvement blessé. Il a passé deux semaines dans le coma et près de deux mois aux soins intensifs. Il n’est pas totalement remis et suit un programme de réadaptation.
L’accusé, qui circulait à une vitesse inférieure à celle autorisée sur l’autoroute, doit répondre de lésions corporelles graves par négligence. Son avocat a soutenu que la victime roulait trop vite en raison des conditions météorologiques et qu’il n’a pu, dans ces circonstances, éviter le véhicule de l’accusé, n’opérant qu’un freinage d’urgence tardivement. Il a imploré l’indulgence du tribunal, soit une amende réduite et les frais de procédure. L’accusation a requis une peine privative de liberté, compatible avec le sursis et une peine pécuniaire.
Le jugement sera communiqué par écrit aux parties.