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Erwan Käser de Falun au Balcon du Jura

2 mars 2015

Ski de fond – Rentré des Mondiaux de Suède la veille, le jeune Bellerin des cadres suisses s’est imposé sur la demi-distance des 22 kilomètres de la Mara, hier.

Erwan Käser a préparé le prochain sprint de Coupe du monde avec une victoire aux Rasses. © Michel Duperrex

Erwan Käser a préparé le prochain sprint de Coupe du monde avec une victoire aux Rasses.

Ils étaient deux à être rentrés de Falun, et les Championnats du monde de ski nordique, pour se mesurer sur le Balcon du Jura, hier, à l’occasion de la Mara. Mais l’un, le sprinter Jovian Hediger, s’est trompé de chemin, empruntant la boucle du marathon (42 kilomètres) au lieu des 22 prévus. Alors, c’est son cousin, Erwan Käser, qui a franchi, seul en tête, la ligne d’arrivée de la moyenne distance.

Revenu la veille de Suède, où il était le remplaçant du relais 4×10 kilomètres suisse, le Bellerin de 22 ans a parfait sa préparation sur la neige des Rasses avec une réussite certaine, malgré la pluie qui a rendu la course plus difficile encore.

Départ en style classique, hier, pour la Mara. © Michel Duperrex

Départ en style classique, hier, pour la Mara.

«Les organisateurs m’avaient invité. Alors, comme je suis rentré hier (réd: samedi), je suis venu. J’ai hésité à courir les 42 kilomètres, mais j’ai finalement opté pour les 22, une distance plus adaptée pour préparer le sprint de Coupe du monde auquel je participe, en Finlande, le week-end prochain», expliquait le fondeur du Ski-Club Bex.

Devant pour faire le rythme

Marius Danuser, le vainqueur de la Mara 2015, à l’arrivée aux Rasses. © Michel Duperrex

Marius Danuser, le vainqueur de la Mara 2015, à l’arrivée aux Rasses.

Erwan Käser a bouclé l’épreuve en style classique du Jura vaudois en 1h02’52, soit avec près de quatre minutes d’avance sur son plus proche concurrent. «Il y avait beaucoup de neige dans les traces. Si ça avait été une Coupe du monde, je serais resté derrière d’autres concurrents, révélait-il. Mais j’étais là pour skier. Alors je n’ai pas employé la même tactique, je suis allé devant pour donner le rythme.»

Préparation avant le départ, aux Cluds. © Michel Duperrex

Préparation avant le départ, aux Cluds.

Parti en même temps que le peloton de la distance marathon, le Vaudois s’est rapidement hissé dans un petit groupe de tête, de quatre ou cinq hommes, avant de se retrouver seul dès la séparation des parcours, pour finir loin devant ses adversaires. Il n’a donc pas été inquiété par son cousin, qui a abandonné quelques kilomètres après s’être rendu compte qu’il avait fait fausse route.

Départ des garçons M8, la relève du ski de fond. © Michel Duperrex

Départ des garçons M8, la relève du ski de fond.

«C’était chouette. Je suis arrivé un peu au dernier moment, mais j’ai retrouvé plusieurs copains au départ, dont certains qui avaient fait le gymnase avec moi à Davos», soulignait Erwan Käser, qui est passé d’un monde à un autre en quelques heures d’avion. «A Falun, c’était de la pure folie, avec ces 50 000 spectateurs dans le stade. Notre hôtel se situait juste à côté de la piste. On voyait les premiers supporters arriver tôt le matin, pour pouvoir être tout devant. Le ski de fond est le sport national là-bas. Ce n’est pas le même monde», racontait-il, des étoiles dans les yeux.

De quoi décupler son envie de percer au plus haut niveau, pour défendre les couleurs nationales à un grand rendez-vous. «Ma chance viendra», affirmait-il, convaincu.

Manuel Gremion