Logo

Et si le bus urbigène devenait gratuit?

2 mai 2016 | Edition N°1734

Orbe – Les autorités vont se pencher sur la possibilité de rendre libre l’accès à leur transport urbain.

L’Urbabus sillonne Orbe depuis un peu plus de quatre ans. Si la fréquentation des trois lignes progresse (120 passagers par semaine en 2012, 210 en 2015), elle le fait sur un rythme franchement peu soutenu et les recettes sont faibles. Mais les autorités tiennent à leur transport urbain, notamment dans l’optique du développement de la ville. Au point que le Conseil communal a validé, jeudi dernier, une motion demandant à étudier la possibilité de rendre le réseau totalement gratuit pour les usagers.

«Soyons précurseurs», a lancé, parmi un torrent d’autres arguments, Stéphane Collet, l’un des motionnaires. La proposition a d’ores et déjà reçu le soutien de la gauche. «C’est une idée qui mérite d’être creusée», s’est réjoui le municipal en charge du dossier, Jacques-André Mayor.

Un peu plus tôt dans la séance, les conseillers avaient validé le renouvellement de la convention pour l’exploitation du service de bus urbain, pour un montant de 400 000 francs au maximum par année. Dans les faits, il n’en a jamais coûté plus de 366 000 francs à la Commune. Et même 40 000 francs de moins ces dernières années.

Certains se demandaient, toutefois, si une telle initiative ne se révélerait pas trop onéreuse, surtout en cette période où la Ville doit se serrer la ceinture. «La gratuité signifierait de sortir de la communauté tarifaire Mobilis, a reconnu Jacques-André Mayor. Dès lors, on ne sait pas ce qu’il adviendrait des subsides que l’on perçoit. C’est un point à éclaircir.» De quoi dépasser les 400 000 francs inscrits au budget? «On le risquerait fort», a-t-il ajouté. Affaire à suivre.

«Plus de doute possible»

Le cas Urbagaz est, quant à lui, enfin réglé. La réponse municipale à l’interpellation de Nicolas Frey concernant le bilan de la vente a fini par convaincre tout le monde. «J’ai même fait le calcul par une autre approche et je suis arrivé à un résultat moins favorable pour la Commune, a admis le Vert. Il n’y a plus de doute possible. L’affaire est close.» Voilà qui a ravi le syndic Claude Recordon.

Les comptes 2015 bouclés en noir

Le préavis sur les comptes communaux de 2015 a réservé une bonne surprise: le bouclement de l’exercice a abouti à un bénéfice de 140 000 francs (pour un budget de 39,19 millions de francs), alors qu’un déficit de 400 000 francs avait été budgeté. Ceci, grâce à une nette amélioration des revenus (+1,82%). Un résultat auquel ont largement contribué des recettes ponctuelles comme le «super dividende» Urbagaz (380 000 francs) et le retour du fonds de péréquation (550 000 francs).

Ce score est, donc, à relativiser. Il fait, aussi, suite à l’augmentation de trois points du taux d’imposition. Qui plus est, l’encaissement des impôts des personnes physiques (-450 000 francs par rapport au budget) et morales (-150 000 francs) s’est révélé inférieur aux prévisions. Ces points «devront faire l’objet de calculs plus prudents dans les prochaines années», stipule, d’ailleurs, la Municipalité dans son préavis.

Manuel Gremion