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F.Y, toujours plus généreux
© Michel Duperrex

F.Y, toujours plus généreux

16 décembre 2021

La jeune marque yverdonnoise offrira deux repas par article acheté à un centre d’accueil sur tout le mois de décembre.

La marque de streetwear yverdonnoise cartonne dans ses actions solidaires et ne cesse d’innover. Si elle a toujours lié son travail avec la solidarité, l’équipe F.Y Crew donnera deux fois plus que d’habitude en cette fin d’année, pour les personnes en situation de précarité en Suisse. «Depuis le mois de mai, plus de 350 repas ont été offerts aux personnes dans le besoin», assure, enthousiaste, Nicolas Dall’Aglio (à gauche sur la photo), fondateur de la marque. Pour rappel, le concept consiste à ce que la marque s’engage à offrir un repas par produit F.Y acheté. Et en cette période de fêtes, le fondateur d’Yvonand a décidé d’offrir plus, en passant à deux repas. Depuis le 1e et jusqu’au 31 décembre, que l’on achète une casquette ou une chemise F.Y, ce sont donc deux repas assurés pour une personne en situation précaire. «Nous souhaitons être toujours plus concrets et voulons agir directement sur le terrain», mentionne la FY Crew.

En collaboration avec Caritas Vaud, la jeune marque paie directement l’association chaque fin de mois, pour que des repas soient fournis au centre d’hébergement d’Yverdon La Lucarne. Pour l’instant, elle en finance jusqu’à 50 par mois. Une quantité qui sera fortement augmentée pour le mois de décembre. Et le concept est travaillé jusqu’au bout puisque c’est le Casi (Centre d’appui social et d’insertion), une structure ouverte par Caritas et qui propose des ateliers pour occuper des personnes isolées socialement, qui prépare les repas dans le cadre d’un atelier de cuisine. «On voulait vraiment financer quelque chose de concret. C’est pourquoi on a choisi les repas. J’aimerais aussi une fois que l’on puisse aller directement les servir, se mouiller un peu», assure Nicolas Dall’Aglio. Et d’ajouter: «En attendant, on met la main à la pâte en cousant nous-mêmes les étiquettes de nos vêtements. Regardez celle-là sur ma poche, j’ai dû réapprendre à utiliser une machine à coudre pour la faire!»

Mais en offrant deux repas par article acheté, est-ce que la jeune marque, encore en phase de construction, s’en sort? «On n’a en tout cas pas augmenté les prix, cela n’aurait pas de sens. Avec un repas on s’en sort car on compte environ quatre à cinq francs par repas. Par contre, deux c’est limite, on ne se fait aucun bénéfice sur les articles vendus, du coup, mais c’est la période de Noël, on préfére miser sur l’entraide sociale», assure Nicolas Dall’Aglio, ravi que sa marque commence gentiment à prendre de l’ampleur. Si l’équipe de quatre ne se fait pas encore de salaire grâce à la marque, cette dernière se fait davantage connaître dans le milieu du streetwear et dans les boutiques de skate. «On est de plus en plus satisfaits. Certains shops fonctionnent très bien, comme à Collombey en Valais. Et pour Noël, on reçoit pas mal de commandes!»

Avec cinq magasins qui entreposent les vêtements F.Y, imprimés en Suisse, le fondateur aimerait bien que l’équipe double son nombre de partenaires. Mais avant tout, l’objectif est d’avoir un impact positif sur les personnes qui en ont besoin, tout en se faisant plaisir. «Avec notre marque, on sensibilise aussi des jeunes qui font du skate et qui n’ont pas du tout conscience de ces problématiques. Même s’ils ont l’air de petits rebelles, ça leur parle quand même. Cela permet aussi, par la même occasion, de faire un petit coup de pub pour Caritas du côté des jeunes», conclut Nicolas Dall’Aglio, content de donner un peu de baume au cœur à ceux qui en ont besoin. Car c’est Noël pour tout le monde.

 

735 000

 

Soit le nombre de personnes en situation de pauvreté en Suisse, en terme de revenu, selon l’OFS (2019). A savoir que le seuil de pauvreté en Suisse se situe en moyenne à 2279 francs par mois pour une personne seule.