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Faire garder ses animaux à domicile

8 juillet 2015

Yverdon-les-Bains – L’été est là et, au moment des vacances, il est difficile de trouver une solution de garde pour son compagnon à quatre pattes. Aussi, en plus des refuges, de nouvelles offres voient le jour.

Elisabeth Descamps promène le chihuahua Pepito. © Michel Duperrex

Elisabeth Descamps promène le chihuahua Pepito.

Les vacances sont arrivées. Alors que les familles règlent les derniers détails de leur voyage, la grande question se pose: que faire de ses animaux de compagnie? Il est difficile de trouver une place dans un refuge pour son compagnon à quatre pattes si la question n’a pas été anticipée (voir ci-dessous). De plus en plus de solutions alternatives aux chenils, et à l’aide de la famille ou des amis, font leur apparition. Et c’est notamment le cas à Yverdon-les-Bains.

Elisabeth Descamps propose, depuis le début du mois, de soigner les animaux de la Cité thermale et des villages alentour, à domicile. «L’animal reste à la maison, où il garde ses repères et ses habitudes, explique l’ingénieure en gestion de la nature, qui a quitté son emploi pour créer sa société individuelle: Yverdon garde d’animaux. Et, pratiquement, j’adapte le nombre de mes visites à domicile en fonction des demandes des propriétaires et du type d’animal. Tout dépend de s’il s’agit d’un chat, d’un lapin ou d’un gros chien… Leurs besoins ne sont pas les mêmes.»

Du poisson rouge à la vache, en passant par les reptiles, Elisabeth Descamps est prête à réponde aux demandes par amour pour les bêtes. «J’avais envie de faire quelque chose d’utile pour les animaux et de leur rendre service. Surtout qu’il n’y a pas de chenil ou de chatterie à Yverdon-les-Bains», indique-t-elle.

Bien qu’elle n’ait pas de chien, elle a suivi les cours de la Fédération romande de cynologie pour les futurs propriétaires et promeneurs de chiens. «Je me suis toujours occupée d’animaux. Etudiante, je sortais des chiens, et je m’occupe également de chevaux.»

Ses services, elle ne les propose pas uniquement lors des vacances scolaires, mais tout au long de l’année. «Nous n’avons pas toujours le temps pour nos compagnons lorsque nous travaillons. On peut donc m’appeler, même si c’est juste pour emmener l’animal chez le vétérinaire, ou chez le toiletteur. Et je vais volontiers promener, individuellement, les chiens de ceux qui auraient de la peine à le faire.»

 

Refuges bondés durant l’été

«Nous avons toujours de la place pour les chats et les petits animaux, mais pour les chiens, le refuge se remplit à une vitesse incroyable», explique Laurie Fuchter, gardienne à la pension pour chats et chiens Les Aristos, à Valeyres-sous-Rances. Ce refuge familial compte une dizaine de places et certaines réservations se font une année en avance. «Depuis le mois de janvier, nous sommes pleins pour l’été», précise-t-elle.

Bien que le chenil du Vieux-Moulin, à Cudrefin, compte une quarantaine de places et celui de Bussigny-près-Lausanne huitante, les propriétaires ne peuvent plus y placer leurs chiens pour le mois de juillet, très convoité. Il reste, tout de même, encore quelques places pour le mois d’août. Mais «il faut s’y prendre au mois de mai pour être sûr de pouvoir placer son animal», explique Annik Leresche Zeller, gardienne à Bussigny. Les services alternatifs, comme proposés par Elisabeth Descamps, ne sont pas vus d’un mauvais oeil par les refuges. «Quand nous n’avons plus de place, nous conseillons à nos clients des gardiens à domicile que nous connaissons», explique Laurie Fuchter. «C’est une bonne solution pour les chats, mais je pense qu’une présence continue durant la journée est plus conseillée pour les chiens», commente Annik Leresche Zeller.

 

Près de 18 800 animaux recueillis par année

Ce sont près de 18 800 animaux qui ont été recueillis par les sections de la Protection suisse des animaux (PSA), en 2013, «et les chiffres sont semblables pour l’année dernière», précise Helen Sandmeier, au service de presse de l’organisation. Les statistiques ne permettent en revanche pas de constater une augmentation d’abandon durant les vacances d’été en Suisse, contrairement à d’autres pays. «Mais il y a moins de chiens laissés au bord de la route depuis qu’ils doivent être marqués au moyen d’une puce électronique», indique-t-elle.

Muriel Aubert