Fiez et sa région à découvrir au fil des pages

Le livre «Fiez et sa région», écrit par Jacques-André Taillefer, est fait pour les amoureux du pied du Jura et de la région de la Métralie (soit Vaugondry, Villars-Burquin, Mauborget, Grandevent, Fontaines et Fiez). Réunissant près de 2000 ans d’histoire, cet ouvrage est un trésor pour la région et les générations futures.

Jacques-André Taillefert a compilé l’histoire de sa région.

Jacques-André Taillefert le dédicacera lors du vernissage, demain, à la grande salle de Fiez, dès 14h, et un verre de l’amitié sera offert par la commune à 17h.

Jacques-André Taillefert est un homme de Fiez: «J’y suis né le 5 janvier 1928 et j’y ai toujours vécu.» Quand il gardait les vaches (car les clôtures électriques n’existaient pas), sa plus grande occupation était de faire du feu et d’y cuire des pommes. «Pendant la guerre, il fallait remplacer les hommes partis au service militaire. C’est pourquoi je n’ai pas fait la prim’sup.» Avec quatre frères et soeurs, un père agriculteur, il se tourne alors vers ce métier sans hésitation. Il fait sa maîtrise en 1959, pour pouvoir former des apprentis, et participe aux organisations agricoles, partie laitière et fromagère. «J’ai trouvé ma femme à Baulmes… » En fait de trouver, c’est elle qui était venue vendanger à Fiez. Le couple s’est marié en 1953 et a eu quatre enfants: Jacqueline, Daniel, Jean-Luc et Sylvie.

Passion pour la politique

Très impliqué dans son village -il est déjà municipal à 22 ans, puis syndic durant vingt ans- Jacques-André Taillefert siège aussi au Grand Conseil, de 1974 à 1986: «Ce n’était pas comme maintenant, on faisait des sessions les trois premiers jours de la semaine et à peu près une par saison.» Il participe également au choeur d’hommes de Fiez, à la société de tirs l’Abbaye de la Métralie, puis au choeur Horizon.

«Dans mon livre, il n’y a pas grand-chose sur moi», précise-t-il. C’est, en effet, de Fiez et de sa région, de l’époque romaine à aujourd’hui, dont il s’agit. «On habite sur une villa romaine. Quand on a fait des fouilles, on a découvert des fondations, de la vaisselle et des terrazo (sol de mortier à la chaux). Un archéologue est venu chaque semaine durant les travaux et a fait des relevés.»

Recherche dans les archives

Au Moyen Age, Fiez était le chef-lieu de la Métralie, car c’était le seul village qui avait une église. Jusqu’en 1820, tous les morts (même ceux de Mauborget) étaient enterrés dans le cimetière de Fiez. «En 1962, en démontant un mur de vigne au lieu-dit les chapelles, on a trouvé des squelettes et une pierre polie (petit hache datant de l’âge de la pierre). Je me suis dit: quand j’aurai le temps, je m’en occuperai. »

Petit à petit, Jacques-André Taillefert a effectué des recherches dans les procès-verbaux: «Quand j’étais syndic, j’ai mis mon nez dans le coffre des archives.» Il découvre, par exemple, que la route paroissiale menant de Fontaines à Mauborget a été construite en 1825. Il fait, par la suite, des recherches qui aboutissent à un plan qui présente tous les chemins qui sillonnaient précédemment la région.

Pour les générations futures

Le lion romain qui se trouve sur la fontaine du village -l’original est à l’abri- est le plus vieux monument de la Commune. Il a même fait un bref séjour à Yverdon. Un ancien propriétaire l’avait emporté, car il trouvait qu’il agrémentait bien son jardin. A Fiez, la population vivait en cultivant ses champs, mais aussi grâce à l’artisanat: il y avait plus de dix roues à eau le long du Diay.

«J’ai vraiment commencé à écrire ce livre il y a cinq ou six ans: il faut fouiller, corriger, améliorer, compléter… Le plus important, dans la vie, c’est de voir qu’il y a une suite. Si on n’avait pas de petits-enfants, on serait malheureux! Ce livre est aussi pour les générations futures, pour ne pas oublier…» Quant à Jacques-André Taillefert, il a une sacrée mémoire. Il se réjouit de rencontrer son public demain et de partager avec lui la beauté de ce livre riche en histoires et en documents illustrés.