Yverdon-les-Bains – Concise – Jonathan Erath, Tanguy Guinchard et son frère Anthony -le trio du Team Stama, champion du monde d’arts martiaux extrêmes- ont présenté, hier à Grandson, «USB Protocol», un court-métrage tourné dans la région.
Ed est un jeune homme tout à fait normal qui mène une vie plutôt banale. Mais cette dernière va être bousculée lorsqu’un agent secret lui confie, juste avant de mourir, une mystérieuse clé USB, avec une seule consigne : la cacher. Il se retrouve, du jour au lendemain, pourchassé par des malfrats qui tentent de récupérer les fichiers numériques.
Musique digne des blockbusters américains, course-poursuite, combats, effets spéciaux : tout est pensé pour plonger le spectateur dans un film d’action hollywoodien. Pourtant, ce court-métrage, baptisé «USB Protocol», d’une trentaine de minutes, a été réalisé par le Team Stama, composé de trois jeunes, âgés entre 21 et 22 ans : l’Yverdonnois Jonathan Erath, agent de sécurité, et les Concisois Tanguy Guinchard, publicitaire, et son frère Anthony, étudiant en microtechnique. Et toutes les scènes ont été tournées à Concise, Yverdon-les-Bains et Renens.
Cascades de professionnels
Si ce film semble tout droit sorti d’une grande production, c’est certainement à cause de ses cascades, et de ses combats, tous joués par les trois Nord-Vaudois. Et ce ne sont pas des amateurs. Invités dans de nombreux shows, demi-finalistes de La Suisse a un incroyable talent en 2016 et champions du monde d’arts martiaux extrême la même année, ils sont connus à travers le monde.
Par contre, en ce qui concerne la réalisation du film, c’était une grande première : «Nous n’avions encore jamais réalisé un projet d’une telle ampleur, raconte Tanguy Guinchard, le réalisateur. A la base, on pensait faire une vidéo de quatre ou cinq minutes, juste pour s’entraîner à mettre en scène des bagarres, mais en fait j’ai réalisé que lorsqu’on veut faire quelque chose de bien, c’est difficile de raboter.»
Ce n’est pas la seule chose qu’il a apprise en tournant «USB Protocol». «Comme on avait un petit budget (ndlr : 15 000 francs), nous avons dû créer certains effets spéciaux nous-mêmes», explique-t-il. Car, qui dit film d’action, dit beaucoup de casse et cela a un prix, surtout s’il faut rejouer les scènes plusieurs fois. Pour limiter les dépenses, ils ont fabriqué, par exemple, des bouteilles en sucre et des meubles en sagex.
Présenté hier à Grandson, à la quinzaine de sociétés nord-vaudoises qui ont investi dans le projet, «USB Protocol» est aussi en lice dans trois festivals. Peut-être que le Team Stama décrochera bientôt une autre médaille.
«USB Protocol» sera diffusé en fin de l’année sur www.teamstama.com.