L’artiste de Denezy expose à Gressyland ses dernières œuvres, où foisonnent les couleurs des bouquets d’une campagne qui lui donne l’inspiration lors de ses courses matinales ou en début de soirée.
Elle aime bien les grands espaces et toutes les couleurs qu’offre la nature, Flo K., cette artiste qui illumine en ce début d’automne la galerie de Gressyland avec ses fleurs multicolores du printemps ou de l’été. «Je suis toujours émerveillée quand, tôt le matin ou en fin d’après-midi, je fais mon footing ou des balades et que ces fleurs me sautent aux yeux. Cette exposition est en fait l’expression de mon amour pour ces dernières. Je m’arrête pour les admirer et en faire des esquisses dans ma tête, avant de les mettre sur toile. Vous voyez celle-là, avec ces pétales d’un bleu profond et le coucher de soleil sur le Jura, ou l’autre là-bas avec ces coquelicots craquants qui bordent un champ de céréales. Eh bien, j’ai flashé lorsque j’ai passé!»
Le ciel et les nuages lourds sont aussi des sources de son inspiration et elle maîtrise parfaitement un style qui lui est bien propre et dont la texture débouche sur des créations parfois teintées d’une petite phrase ou simplement d’un verbe pour mettre encore mieux en évidence ses idées: «Un jardin intérieur où se conjuguent maux et couleurs, V’herbes sauvages qui y fleurissent avec courage, fleurs éphémères poussant au gré de ce que l’on veut terre», indique-t-elle sur le carton de son exposition.
Flo K., de son vrai nom Flo Mahieu, a fait plusieurs expositions depuis huit ans, tant en Suisse romande qu’en Suisse alémanique, dont certaines justement éphémères… à l’image des fleurs… sur seulement deux journées. Ce fut le cas dans son village de Denezy et à Bex, où elle avait «investi» une pépinière, un cadre tout indiqué pour mettre en évidence son travail et les pétales et ses beaux bouquets: «Chez moi, il y en a partout, ma maman les aimait tellement et elle m’a transmis cette passion», poursuit-elle.
A côté de l’artiste, il y a Flo l’institutrice. Elle enseigne à Thierrens et elle organise aussi des ateliers artistiques pour les enfants, du dessin à la peinture, en passant par la sculpture: «Je les laisse partir à la découverte des grands artistes et des mouvements qui ont marqué notre histoire dans ce domaine, pour réaliser leurs œuvres, en expérimentant diverses techniques plastiques et en laissant libre cours à leur imagination.»
En 2019, elle est même partie toute l’année en République dominicaine pour un projet pédagogique: «J’étais heureuse de travailler avec des enfants de là-bas et nous avons notamment fait des fresques sur les murs dans des écoles, bien entendu en y mettant des fleurs. Car du principe de chaque maux peut fleurir quelque chose de bien et donner de très belles choses, tel est l’un des langages des fleurs…».
Lors du vernissage de l’exposition, l’harpiste Park Stickney, de Valeyres-sous-Ursins, s’est inspiré de quelques-unes des œuvres de Flo K. pour donner un petit récital bien enlevé avec cet instrument particulier et souvent méconnu. Du coup, les fleurs étaient aussi dans le ton de la musique.
«V’herbes», de Flo K., Gressyland, jusqu’au samedi 30 octobre.
