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La formation en trois dimensions
©Carole Alkabes

La formation en trois dimensions

2 octobre 2017 | Edition N°2092

Nord vaudois – Fruit d’une collaboration entre la HEIG-VD, le CPNV et l’Ecole technique de la vallée de Joux, l’Addipole, un pôle de compétences d’impression 3D, a été inauguré vendredi.

Un nouveau pôle de compétences d’impression 3D a été inauguré. ©Carole Alkabes

Un nouveau pôle de compétences d’impression 3D a été inauguré.

Le Nord vaudois est souvent décrit comme le bon élève du canton dans le domaine de la formation. C’est sans doute encore plus vrai depuis vendredi dernier et l’inauguration d’Addipole. Fruit d’une étroite collaboration entre la Haute Ecole d’ingénierie et de gestion du canton de Vaud (HEIG-VD), le Centre professionnel du Nord vaudois (CPNV) et l’Ecole technique de la vallée de Joux (ETVJ), ce pôle de compétence unique en Suisse est spécialisé dans le scannage et l’impression 3D, grâce à la fabrication dite «additive». «C’est le caractère innovant. Dans l’impression 3D traditionnelle, on part d’un bloc de matière que la machine sculpte. En imprimant de manière additive, c’est l’inverse : à partir de rien, on imprime de la matière là où il en faut, confie Cyril Guinchard, enseignant au CPNV. C’est un changement de paradigme. Les avantages, notamment économiques, sont nombreux.»

 

«Service unique en Suisse»

 

Les étudiants du CPNV Sylvain Bardera (à g.) et Valentin Claret font la démonstration du scannage 3D d’un visage, grâce à de la lumière blanche. ©Carole Alkabes

Les étudiants du CPNV Sylvain Bardera (à g.) et Valentin Claret font la démonstration du scannage 3D d’un visage, grâce à de la lumière blanche.

Imaginée comme structure destinée à la fois à la réalisation de prototypes pour les entreprises et à la formation des apprentis, des techniciens et des ingénieurs, l’Addipole se veut avant tout comme un centre aux compétences transversales. «Il s’agit d’un service intégré unique en Suisse, poursuit le Sainte-Crix. En plus des technologies et des compétences techniques, la structure, hébergée au Technopôle de Sainte- Croix, offre des conseils stratégiques, financiers et de marketing sur mesure pour réaliser le transfert de technologie dans les entreprises.»

©Carole AlkabesSanté, aéronautique ou encore mécanique de précision, comme la mécanique d’art, le champ des possibles est vaste. «C’est un outil qui permet de réaliser des composants et des systèmes fonctionnels prêts à l’usage. L’Addipole est mis avant tout à disposition de l’industrie régionale», conclut Cyril Guinchard.

 

Partenariat avec Nikon

 

Parmi les partenaires de choix de l’Addipole figurent quelques-unes des entreprises ancrées dans le tissu industriel régional. Mais il y en a une dont le rayonnement est international : la société japonaise d’appareils photo et d’optiques Nikon. «Le Technopôle de Sainte-Croix est le centre européen de démonstration de la marque, explique Cyril Guinchard. Une fois par mois, les collaborateurs de Nikon présentent un scanner 3D dernier cri à leurs clients. C’est le scanner le plus précis du monde. Le reste du temps, nous l’utilisons. C’est un partenariat gagnant-gagnant.»

 

Catherine Hirsch, HEIG-VD, directrice

 

©Carole Alkabes«Comme à la HEIG-VD, l’interdisciplinarité constitue l’ADN de l’Addipole. Ce n’est pas juste une offre de plus du Technopôle, c’est surtout une offre unique en Suisse, profondément orientée vers les besoin des entreprises. Ce n’est pas non plus qu’une question d’empilement des compétences, c’est une structure dynamique qui s’enrichit du savoir-faire de chaque école.»

 

Franklin Thévenaz, syndic Sainte-Croix

 

©Carole Alkabes«Avec cette offre de qualité, Sainte-Croix peut se revendiquer comme la nouvelle capitale de la 3D. Les trois écoles de qualité que sont la HEIGVD, le CPNV et l’ETVJ ont mis leur passion et leurs compétences en commun, de façon à créer une structure destinée à développer davantage le tissu économique de la région. La valeur de l’Addipole est indéniable.»

 

Oriane Cochand, directrice du CPNV

 

©Carole Alkabes«L’Addipole a aussi vocation à séduire la fameuse génération Z, avide de plaisir et de sens. Il s’agit là d’offrir aux jeunes -que l’on peine parfois à motiver dans nos écoles respectives- une formation qui leur parle, qui leur offre des perspectives d’avenir et qui fait briller leurs yeux. Je crois intimement que tous les rêves peuvent se réaliser. Ce lieu en est un exemple.»

Simon Gabioud