Fronde contre l’extension de la gravière
20 novembre 2013Plus de 150 Baulmérans ont signé une opposition contre le projet d’extension de la gravière des Âges.

Les opposants de la Commune ne veulent pas que la gravière ne franchisse le chemin menant à Six-Fontaines.
«Nous sommes étonnés d’avoir obtenu un tel soutien.» Aline Quinche, l’une des opposantes de la première heure à l’agrandissement de la zone d’exploitation de la gravière des Âges, à Baulmes, ne pensait pas rallier autant de personnes à cette cause.
Déposée au début du mois, l’opposition au projet de l’entreprise Cand-Landi S.A. Était munie de quelque 153 signatures, sur les un peu plus de 1000 âmes que compte la commune nord-vaudoise. «La plupart des gens n’étaient pas au courant de ce projet», relève la Baulmérane.
Le bon accueil réservé à la démarche du groupe d’opposants démontre que la qualité paysagère de la parcelle communale destinée à être exploitée a touché la sensibilité villageoise.
Avec son cordon de noyers soixantenaires, ses haies et ses bosquets, cette zone rectangulaire située en périphérie de Baulmes, entre la ligne ferroviaire et le chemin de Six-Fontaines, est un but de promenade particulièrement apprécié. D’après les études géologiques réalisées, l’endroit recèle environ 600 000 mètres cube de gravier.
Du côté de Cand-Landi S.A., on se refuse à tout commentaire avant d’avoir pris connaissance de la nature des oppositions.
Pour rappel, La Région Nord vaudois s’en était faite l’écho, la mise à l’enquête concernant l’extension de la gravière des Âges n’avait pas, dans un premier temps, été publié dans le bulletin des avis officiels. Cet oubli a entraîné une prolongation de dix jours du délai d’opposition.
Opposition partielle de Pro Natura
L’association Pro Natura Vaud a aussi déposé une opposition au projet d’extension de la gravière des Âges. Pierre Hunkeler, membre du comité cantonal, indique toutefois que cette action contestatrice concerne uniquement la partie supérieure de la parcelle communale, parsemée de haies et de cordons boisés. «Il n’y aura plus de biotope durant l’exploitation du site et son comblement. Le sol ne sera jamais le même après cette intervention», précise-t-il.