Yverdon-les-Bains – Des gitans se sont établis illégalement avec leur 24 caravanes dans un champ au sud de la Cité thermale, mercredi dernier. Après discussion, la Municipalité les a autorisés à rester jusqu’à dimanche.
«Qu’est-ce que vous faites là ?» lance, le regard méfiant, un jeune gitan. Nous avons demandé l’autorisation à la Ville, tout est réglé, poursuit-il en observant une petite fille jouer avec un jet d’eau. Arrivés mercredi dernier au sud d’Yverdon-les-Bains, les gens du voyage -ils viennent pour la plupart de Suisse et de France- se sont d’abord installés dans un champ appartenant à un agriculteur yverdonnois, avant que l’Exécutif n’exige qu’ils se déplacent sur le chemin de la Chèvre, qui jouxte le pré.
«Ils se sont installés illégalement, précise Valérie Jaggi Wepf, municipale en charge du dicastère de la police, qui s’est rendue personnellement à leur rencontre. Selon Serge Freymond, premier lieutenant de Police Nord vaudois, les échanges avec les gitans se sont bien déroulés et ils ne se sont pas montrés agressifs. «Ce n’est pas la première fois qu’ils viennent ici», confie-t-il. Et de préciser que Police Nord vaudois effectue «plusieurs patrouilles par jour» à cet endroit.
Installation d’un cirque ?
«En attendant qu’une place se libère à La Chaux-de-Fonds, cette communauté évangélique a demandé à rester jusqu’au 18 juin prochain sur notre territoire communal. Nous leur avons accordés un délai jusqu’à dimanche, 14 heures», indique la municipale.
Cependant, une incohérence subsiste par rapport aux propos du gitan, puisque, selon ses dires, il s’agirait d’une communauté de forains qui prévoit d’installer «un petit cirque» sur le site, durant trois semaines.
«C’est exclu !, s’exclame Valérie Jaggi Wepf. Ils nous ont donné leur parole. Dimanche, ils procéderont à la messe en fin de matinée et plieront bagage en début d’après-midi.» La Municipalité leur a fourni de l’eau et une benne pour les détritus. Chaque caravane doit payer une taxe de séjour de 10 francs par jour.
Une évacuation envisagée
«C’est dommage, affirme, dépité, Jacques Pellaux, agriculteur et propriétaire du champ. S’ils se montraient moins arrogants, ils s’attireraient moins les foudres de la société. Heureusement, ils ne sont que de passage.»
En cas de refus de quitter les lieux, les gitans devront être évacués par les forces de police. «A l’heure du départ, tout doit être rendu propre, conclut Serge Freymond.