Graves défauts de fabrication du toit

Ballaigues – La Municipalité a déposé, lundi soir, un préavis pour la reconstruction du toit du centre villageois, qui présente un danger d’effondrement.

La toiture du centre villageois a posé problème dès la mise en service du bâtiment, en été 2006.

Vendu comme la «Rolls des toits, avec une durée de vie, qui peut se mesurer à l’aune du siècle», la structure qui recouvre le centre villageois de Ballaigues a été source de problème dès la mise en service du bâtiment, en été 2006. Au point qu’en 2013, il a été fait appel à un expert pour déterminer les causes des infiltrations d’eau dans les diverses salle du bâtiment. Le rapport d’expertise est éloquent. La construction du toit présente de graves défauts. De plus, il y a eu mal façon dans la réalisation de l’ouvrage, avec en prime un danger d’effondrement.

«Agir rapidement»

D’où la nécessité d’agir rapidement. «Si l’entrepreneur et les architectes reconnaissent les faits, ils font prévaloir le délai de prescription et déclinent toute responsabilité dans l’affaire», a souligné le syndic Raphaël Darbellay. Toutefois, l’entreprise Dentan, qui a réalisé les travaux, accepte de prendre à sa charge une partie de la réfection de la toiture. Ce qui n’est pas le cas pour le bureau d’architectes Tardin et Pittet, maître de l’ouvrage. Le coût de la restauration du toit est estimé à 250 000 francs, dont 166 000 seront, donc, à la charge de la Commune.

Si le centre villageois préoccupe la Municipalité, elle n’a en revanche pas en souci avec la présentation des comptes 2014. En effet, ces derniers dégagent un excédent de recettes de 210 000 francs sur un budget de 9 millions et une marge d’autofinancement de 1,9 million. «Ce résultat positif est dû à l’exercice comptable particulièrement brillant de notre principale entreprise locale», a relevé le syndic. Cependant, Raphaël Darbellay tient à rester prudent, car cette embellie financière reste fragile en raison des incertitudes liées à la conjoncture économique et aux problèmes engendrés par la fluctuation du taux du franc suisse vis-à-vis de l’euro.