A l’occasion du cinquantenaire de l’ouverture au public, le conseiller fédéral a visité le site.
«C’est un bon rafraîchissement!», a déclaré Guy Parmelin vendredi en fin de journée au terme de la visite des Grottes de Vallorbe, qu’il a effectuée avec deux guides de choix, la cheffe d’exploitation Anaëlle Tock et le président de Grottes de Vallorbe S.A. Serge Audemars.
Le chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche avait visité les grottes alors qu’il était enfant: «Je devais avoir onze ou douze ans. Après la visite, on est allés pêcher à la pisciculture.»
Depuis cette époque, la visite a été sensiblement rallongée avec la longue montée vers la salle de la Cathédrale. Elle n’a pas du tout rebuté le conseiller fédéral malgré les centaines de marches à gravir. Et c’est avec un certain plaisir que, tout au long du parcours, il a pris des photos et posé des questions à ses hôtes.
Pour le retour, Guy Parmelin a emprunté le tunnel creusé au mitan des années huitante pour rejoindre le Trésor des fées. Et cette partie du site l’a aussi beaucoup intéressé. Car outre le whisky qui vieillit dans des barriques entreposées au-dessus du lac du Silence, à l’entrée de la partie visitable, une partie du Trésor est dédiée à l’affinage du Vallgrotte, le fromage produit par Steve Berger à la Laiterie-fromagerie de Lignerolle
Lors de la partie officielle, il a dit le bonheur du vigneron de se retrouver à une température de 10 degrés, soulignant que les grottes pourraient constituer «une cave d’exception».
L’importance du tourisme
Après ce parcours souterrain, le conseiller fédéral en charge, notamment, de l’économie a visité le nouveau bâtiment d’accueil. Il a été séduit par la qualité des installations et, lors de la partie officielle qui a suivi, il n’a pas manqué de relever l’importance d’investir dans le tourisme, en raison de l’importance de son apport au PIB (produit intérieur brut, 2,6%), et en termes d’emplois (près de 167 000 postes équivalents temps plein).
Il a souligné la dynamique de la branche puisque la Suisse a enregistré 42 millions de nuitées l’an dernier (+3,5%), un record, et que la tendance s’est poursuivie durant le premier semestre 2024 avec une progression de 2,4%. Cela dit, le Chef du département de l’économie met en garde face à la surfréquentation: «La quantité ne fait pas forcément la qualité.»
Un fonds nécessaire
En l’absence de la conseillère d’Etat Isabelle Moret, retenue par d’autres obligations, le message cantonal a été apporté par Stives Morand, préfet du Jura-Nord vaudois.
Le représentant du Conseil d’Etat a relevé la qualité esthétique des grottes, qui stimule l’inspiration, et souligné l’importance du site en tant qu’activité économique complémentaire à l’horlogerie et la métallurgie. Sans oublier la mise en évidence des produits régionaux.
Et le préfet d’affirmer que ces grottes font partie «du patrimoine des gens d’ici, de ce canton, de la Suisse, et même de l’humanité». La nature nous les a seulement prêtées à nos bons soins.
En relevant que le financement du nouveau centre d’accueil des grottes qui permet également d’assurer la sécurité du public dans la zone d’accès a bénéficié d’un crédit LADE (Loi sur l’aide au développement économique) de 700 000 francs, Stives Morand a plaidé pour le maintien de ces moyens financiers.
