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Le HCY peut l’avoir mauvaise
Liam Walker part en contre. © Michel Duperrex

Le HCY peut l’avoir mauvaise

22 octobre 2021

1re ligue – Yverdon s’est incliné à domicile 2-0 contre Star Forward, en ayant disputé un meilleur match que son adversaire. Frustrant.

Chaque point compte, cette saison, pour le HC Yverdon. L’équipe de Martin Roh devra probablement se battre jusqu’à la dernière journée pour assurer sa place en playoffs, et le derby contre Forward Morges, une équilibre d’un calibre équivalent, revêtait toute son importance.

Privé de Kevin Fleuty, le HCY pouvait par contre compter sur ses deux principales armes offensives cette fois – et contrairement au week-end dernier à Adelboden –, son centre n°1 Alain Miéville et le défenseur Simon Barbero. Et cela s’est vu d’entrée de jeu, avec une première ligne qui, à quasi chaque présence, a joué bien des malheurs aux visiteurs. Malheureusement, l’attaquant, de retour de blessure, a rapidement été contraint de jeter les gants, blessé.

La période initiale s’est terminée sur un score nul et vierge, malgré plusieurs opportunités nettes pour les Yverdonnois. Flavio La Spina, aligné dans le trio de parade, est passé à deux doigts d’ouvrir la marque, mais sa reprise a heurté le poteau du but gardé par l’excellent Timmy Capriati. Un Flavio La Spina qui, comme Alain Miéville, a aussi rejoint prématurément les vestiaires en raison d’une blessure. Avec deux éléments du premier bloc qui ont jeté l’éponge au cours, respectivement au terme du premier tiers, cela faisait beaucoup pour ce HCY.

Le match s’est avéré rythmé et ouvert, agrémenté de nombreux revirements et des occasions de part et d’autre. De quoi proposer, du moins en première partie de match, un spectacle plutôt agréable au public nord-vaudois qui, jusqu’ici, avait eu droit à des performances manquées de son club de coeur à domicile. De quoi réconcilier en partie tout le monde, même s’il a manqué des buts et la victoire.

Si Yverdon a semblé le plus proche d’ouvrir la marque durant la première partie du tiers médian, le rythme a néanmoins globalement baissé d’un cran dans les jambes de locaux, ce dont Star Forward a tenté de profiter. Les attaquants des Bulldogs ont toutefois trouvé à qui parler, le gardien yverdonnois Moritz Pfäffli réalisant un tout bon match, comme son vis-à-vis.

Tout allait se jouer dans la troisième période, et ce sont les Bulldogs qui ont mordu les premiers. La troupe de Jonathan Lussier a profité d’une supériorité numérique pour trouver une faille dans le mur Moritz Pfäffli. La réponse yverdonnoise a été immédiate, mais tant Jérôme Vioget que Lucas Boillat (deux fois) ou encore Nicolas Gay ne sont pas parvenus à convertir des opportunités en or de revenir au score. Le HCY allait-il connaître un de ces fameux matches où on pourrait jouer toute la nuit sans marquer? Star Forward a, lui, profité d’un contre pour doubler la mise, complètement contre le cours du jeu et alors que son adversaire venait de manquer une opportunité de revenir à 1-1 en avantage numérique.

Au final, Yverdon a payé cher son absence d’efficacité devant le but morgien. Battue pour la troisième fois consécutive, l’équipe de Martin Roh réalise là une bien mauvaise opération comptable, et devra aller chercher des points ailleurs pour ne pas se faire décrocher du top 8. Tout en espérant récupérer ses blessés.

 

Yverdon – Star Forward 0-2 (0-0 0-0 0-2)

Buts: 45e Pitet (Bariatti, Golfetto/5c4) 0-1; 50e Vögeli (Pittet) 0-2.

Yverdon: Pfäffli; Barbero, S. Cordey; Guillochon, Pizzirusso; Valenzi, Betschart; Gay, Miéville, La Spina; Di Caprio, Vioget, Pitton; Walker, Renaud, Boillat; Koch, Vazquez. Entraîneur: Martin Roh.

Star: T. Capriati; Schüpbach, Pittet; B. Cordey, M. Capriati; Pasche, Golfetto; Chesneau, Bariatti, Zumbrunnen; Tireford, Vögeli, Smith; Humberset, Horvath, Dizerens; Pelletier. Entraîneur: Jonathan Lussier.

Notes: patinoire d’Yverdon, 142 spectateurs. Arbitrage de Thierry Matthey. Pénalités: 5×2′ contre Yverdon; 6×2′ contre Star Forward. Le match a commencé avec un quart d’heure de retard en raison d’un problème de glace.

Manuel Gremion