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Homicide au port des Iris

27 juillet 2015

Yverdon-les-Bains – Deux suspects interpellés

C’est entre le camping et le port des Iris que le corps sans vie a été retrouvé. © Michel Duperrex

C’est entre le camping et le port des Iris que le corps sans vie a été retrouvé.

Fin d’un week-end de suspense. Depuis hier, on en sait un peu plus sur le corps sans vie retrouvé dans la nuit de jeudi à vendredi, au port des Iris, à Yverdon-les-Bains. Deux hommes, âgés de 19 et de 20 ans, ont, en effet, été interpellés vendredi, vers 18h40. C’est à proximité de la gare que les deux Roumains, sans domicile fixe en Suisse, avaient été repérés. Le procureur de service a demandé leur mise en détention provisoire au Tribunal des mesures de contrainte.

Le mystère de ce tragique évènement n’est pas résolu pour autant, puisque les circonstances exactes et le mobile de cet homicide ne sont pas encore clairement établis, tout comme le rôle respectif des prévenus. Les investigations se poursuivent donc et de nombreuses analyses techniques sont encore en cours.

Dans la nuit du drame, les enquêteurs ont mené différentes investigations. Ils ont notamment procédé à une vaste enquête de voisinage dans le camping et les établissements publics le long du lac. «J’ai été réveillé en sursaut, vers deux heures du matin, par un policier qui tambourinait sur ma caravane, explique un Delémontain, installé en bordure du camping, à quelques mètres seulement du lieu du drame. Ils m’ont alors parlé d’un homme ensanglanté retrouvé mort.» De plus, la brigade du lac et un chien spécialisé dans la recherche des traces ont été engagés pour effectuer des recherches le long des rives. En tout, ce sont plus de cinquante policiers qui ont travaillé sur cette affaire depuis vendredi matin.

L’autopsie du Sainte-Crix, âgé de 53 ans, a permis d’établir que la victime était vraisemblablement décédée des suites de graves traumatismes au niveau de la tête et qu’il s’agit d’un homicide. «C’est un choc… Quoi qu’il se soit passé, il ne le méritait pas», regrette une ancienne collègue de la victime, en se souvenant des grimaces qu’il faisait lorsqu’il s’appliquait à laver les fenêtres du bureau postal de Sainte-Croix. Un travail qu’il aurait cessé il y a quelques années, à cause de problème de santé. «Il a fait un infarctus il y a 5 ou 6 ans», confirme une femme, qui avait également travaillé avec lui.

Il était connu dans la région comme celui qui contrôlait l’accès aux pistes de ski de fond et pour faire régulièrement du stop entre Yverdon-les-Bains et Sainte-Croix. «Je le prenais souvent en stop, indique un jeune homme en buvant, samedi matin, le café au camping d’Yverdon-les-Bains. C’était un gars sympa. Je ne comprends vraiment pas ce qui a pu se passer.»

Muriel Aubert