Il avait porté les couleurs de Vallorbe en Ligue nationale A
28 février 2025 | I. Ro.Edition N°3902
Formé au football-club local, José Grobet est décédé dans sa 75e année. Il avait joué au LS et à Vevey-Sports.
Personnalité attachante, joueur volontaire et travailleur, puis entraîneur charismatique, José Grobert a porté loin les couleurs de la Cité du fer. En effet, repéré par le Lausanne-Sport, il a rejoint l’équipe réserve puis a joué dans la première équipe durant la saison 1972-1973, avant d’être transféré au Vevey-Sports, qui venait d’accéder à la Ligue nationale A (LNA). Titulaire indiscutable, il restera dix ans dans l’équipe de la Riviera qui jouait en bleu et jaune comme son club d’origine.
Ancien joueur du Vallorbe-Sports, Walter Zehnder témoigne: «J’ai joué avec lui. C’était un bon joueur. J’étais le buteur, mais aussi le vétéran de l’équipe. Très vite j’ai reculé pour lui laisser la place et il est devenu le meilleur buteur. Il a fait ses classes juniors ici et à 20 ans il était au LS. A l’époque, on évoluait en 2e ligue.»
Un camarade de jeu et un ami
Ami proche, Yves Débonnaire est très affecté: «Je suis monté en première équipe du Vevey-Sports en 1974. A la fin de la saison, on était promus en LNA. Puis nous sommes descendus tout de suite en LNB, avant de remonter en LNA en 1981. José était un leader fantastique. Il amenait une envie et un enthousiasme, et en même temps une grande exigence. Avec lui on savait ce qu’on avait à faire.»
Pour les jeunes de l’époque, Patrick Gavillet, Jean-François Henry et Yves Débonnaire, José Grobet était un pilier: «Il avait six ans de plus que nous. Il fallait un joueur d’expérience comme lui pour entourer les jeunes. C’est important dans le jeu. Et au vestiaire, il nous motivait. C’était un battant.»
L’ancien joueur du Vevey-Sports, du FC Sion et de l’équipe nationale ajoute: «Après son départ, nous sommes restés en relation. On le rejoignait parfois dans sa maison du sud de la France. On a partagé des souvenirs, des bons moments et beaucoup de rires. C’est resté une belle relation même si, à certains moments, on s’est perdus de vue.»
«Son départ me rend un peu malheureux. Mais il reste de formidables souvenirs. Cela nous rappelle de bons moments et la belle personne que José était», ajoute Yves Débonnaire.
Comme une deuxième famille
Luigi De Icco a non seulement joué en première équipe de Vallorbe avec José Grobet, mais également au FC Orbe, alors en 1re ligue: «C’est un ami. Son épouse Olivia a gardé nos enfants. C’est une longue amitié qui nous unit. José était un travailleur, il avait une volonté hors norme, c’est ce qui lui a permis de se hisser au plus haut niveau. C’était une personne extraordinaire. Et puis après le match, il restait à la buvette. On refaisait la partie. Il avait beaucoup d’humour.»
Cette solide amitié a perduré dans le temps. «Nous avons encore pu manger avec lui à Noël. C’est une belle personne. En 55 ans, je ne l’ai jamais entendu dire du mal de quelqu’un. Pour nos enfants, c’était comme une deuxième famille. On est très affectés», conclut Luigi De Icco.
Après sa carrière de footballeur, José Grobet a non seulement entraîné le FC Vallorbe-Sports, mais aussi le FC Vallée de Joux ou encore le FC Orbe, avec lequel il a fêté la remontée en 2e ligue en 2009, au terme d’un match plein au Puisoir, gagné 8-0 contre Saint-Légier. D’une certaine manière, José Grobet a montré la voie à d’autres talents vallorbiers, tels Dany Da Silva et Jérémy Manière.
Malade depuis une année, il s’est battu comme le footballeur pugnace qu’il était, avant de s’en aller, entouré des siens, le 17 février dernier. Ses obsèques ont eu lieu dans l’intimité.
Le témoignage de son épouse et de ses filles
«Depuis qu’il est parti, il y a ce vide immense. Il était bien plus qu’un mari et un papa aimant, il était un repère, une force tranquille, le pilier de notre famille. Celui sur qui on pouvait toujours compter, celui qui trouvait les mots justes et qui, par sa présence seule, apportait réconfort et sécurité. Sa famille passait avant tout, mais juste après, il y avait cette autre grande passion qui le faisait vibrer: le football.
On se souvient de ces moments où il parlait de matches avec cette lueur dans les yeux, où il commentait chaque action comme s’il était sur le terrain.
Il vivra toujours à travers ces souvenirs, à travers ces valeurs qu’il nous a laissées et qui continuent de nous guider.» – Olivia, Alexia et Rachel Grobet