Logo

«Il était comme pris dans un tourbillon»

24 février 2015

Yverdon-les-Bains – Un avion de type Robin s’est écrasé, hier après-midi, à proximité de l’aérodrome. Ses deux occupants, des pilotes expérimentés, âgés de 48 et 59 ans, sont décédés sur place.

L’avion s’est écrasé dans le canal, situé à proximité du manège d’Yverdon-les-Bains, au bout de la rue des Moulins. © Michel Duperrex

L’avion s’est écrasé dans le canal, situé à proximité du manège d’Yverdon-les-Bains, au bout de la rue des Moulins.

L’horreur. Il était près de 15h, hier après-midi, lorsque le pire est arrivé pour les deux occupants d’un petit biplace de type Robin DR 400, un monomoteur, propriété de l’Air Club d’Yverdon-les-Bains. «J’étais occupée au manège, lorsque j’ai vu l’avion tourner, à très basse altitude, entre le manège et l’autoroute, raconte, très émue, une témoin de l’accident. Je me suis demandé, mais que fait-il? Il était comme pris dans un tourbillon, comme si le pilote n’arrivait pas à récupérer son avion.» Et puis «ça a fait un grand boum», poursuit un second témoin.

Un choc très violent

C’est à bord de cet avion que se trouvaient les deux hommes. DR

C’est à bord de cet avion que se trouvaient les deux hommes.

Un choc d’une violence inouïe, comme le trahit l’état de la carcasse de l’appareil, dont les deux occupants, des hommes âgés de 48 et 59 ans, domiciliés sur la Côte et à Genève, venaient à peine de décoller de l’aérodrome d’Yverdon-les-Bains, situé à quelques centaines de mètres du lieu de l’accident. «Des pilotes très expérimentés», assurent deux autres membres de l’Air Club, fait que confirme, par ailleurs, le répondant presse de la Police cantonale vaudoise, Pierre-Olivier Gaudard. «Et dire que j’ai mangé avec eux à midi!», ajoute l’un d’eux, les yeux embués, avant de préciser que l’une des deux victimes «serait également pilote dans le civil». Ont-ils alors évoqué la possibilité d’annuler leur vol en rasion de la météo? «Non, mais c’est toujours très dur de prévoir ce qui peut arriver», poursuit-il, avant d’évoquer l’hypothèse d’un givrage du moteur (un phénomène qui peut intervenir dans des conditions d’atmosphère humide avec une température légèrement supérieure à 0°C, créant un refroidissement et bloquant ainsi l’entrée d’air, N.D.L.R.)

Le lieu du drame, à proximité du manège et du pont de l’autoroute. DR

Le lieu du drame, à proximité du manège et du pont de l’autoroute.

Une simple hypothèse pour l’heure, puisque, hier en fin d’après-midi, la Police cantonale assurait ne pas encore connaître les causes exactes de ce tragique accident, alors que de nombreuses équipes de secours étaient toujours mobilisées afin de prendre en charge l’avion civil qui gisait toujours sur la berge du Canal Oriental.

Raphaël Muriset