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«Il n’y a pas eu de révolution»

3 août 2016 | Edition N°1798

Football – Promotion League – Le néo-promu Bavois a gardé la même recette que la saison passée. Rencontre avec l’entraîneur Bekim Uka, à l’heure de la reprise, ce soir.

Pour Bekim Uka et Bavois, l’objectif sera le maintien. ©Carole Alkabes

Pour Bekim Uka et Bavois,
l’objectif sera le maintien.

C’est l’année du 75e anniversaire du FC Bavois, et celle d’une première, pour le club des Peupliers. Ce soir, les Bavoisans vont découvrir la Promotion League (lire ci-contre), pour laquelle ils se sont préparés en douceur : il n’y a que deux arrivées (l’attaquant Romaric et le latéral Preite) et trois départs (Momo, Hill et Bellagra), pour le moment, dans l’effectif. «On ne va pas faire de folies, prévient le président Jean-Michel Viquerat. On souhaite profiter de l’expérience. Et si on coule, on coule. Cela dit, c’est dans la difficulté qu’on est souvent meilleurs…» Bekim Uka et ses joueurs ne partent, en effet, pas battus. Ils sont plein de ressources, surprenants et compétiteurs dans l’âme. Le point avec l’entraîneur.

 

Bekim, depuis la promotion, à la mi-juin, qu’est-ce qui a changé à Bavois ?

Il n’y a pas eu de révolution. Comme lors de notre précédente ascension, d’ailleurs, quand on est arrivés en 1re ligue. Ce qui va surtout changer, c’est le rythme, qu’on va devoir rapidement prendre. On va se retrouver face à des équipes semiprofessionnelles, alors on devra se montrer d’autant plus sérieux. Mais il ne faut pas penser que Bavois va devenir le prochain Le Mont. Pour nous, l’objectif est le maintien.

 

Et si vous tombez ?

Ce ne sera pas la fin du monde, Mais une relégation n’est jamais jolie.

 

Comment expliquez-vous une campagne de transferts si calme ?

La trêve était courte : on a fini à la mi-juin et repris le 11 juillet. On voulait garder la dynamique du groupe et on a estimé que les joueurs sur le marché n’étaient pas plus forts que les nôtres. On a pourtant reçu pas mal de coups de fil de jeunes qui souhaitent jouer dans cette ligue.

 

Et si vous aviez eu plus de moyens ?

Je ne pense pas que ça aurait changé grand-chose.

 

Qu’est-ce qui a permis de convaincre les anciens de rester, malgré les longs déplacements et les plus grandes exigences de la division ?

C’est sûr que ça va demander de l’implication à des joueurs qui travaillent tous, qui ont souvent de la famille : tout est une question de temps. En fait, j’ai senti le vent tourner lors des finales. Au départ, ceux qui avaient déjà évolué plus haut ne sautaient pas forcément de joie à l’idée de pouvoir monter. Mais ils se sont pris au jeu. J’ai vu mes gars tout donner car, au fond d’eux, ils restent des compétiteurs. On aura certes quelques entraînements en plus, dont des séances spécifiques, mais on ne va pas trop charger.

 

Cette Promotion League ne paraît pas très sexy. Qu’en pensez-vous ?

On n’a fait que trois années en 1re ligue et, quelque part, une routine s’est installée. Du coup, on est contents de voir autre chose, de se comparer à d’autres. Certains de mes joueurs n’ont pas touché le haut niveau. Ils vont pouvoir constater où se situent leurs limites. C’est un nouveau challenge pour eux.

 

Que savez-vous de la Promotion League, finalement ?

On va affronter des équipes de jeunes, qui s’entraînent au quotidien, et d’autres qui ont une histoire et des ambitions, comme Kriens. Il est vrai que c’est une sorte de ligue de transition, dans laquelle, au final, peu sont ceux qui peuvent prétendre à la promotion.

 

La préparation a été compliquée, avec beaucoup de monde en vacances. Cela vous inquiète-t-il ?

Beaucoup avaient fixé leur voyage à l’avance, c’est vrai. On avait peu de temps entre les deux saisons. Mais c’est comme ça chaque année, on a l’habitude. La préparation va se prolonger encore un peu pour certains. On a assez de concurrence au sein de l’effectif, on peut faire avec.

Des débuts face au Stade Nyonnais

Bavois se déplace à Colovray, ce soir, pour affronter le Stade Nyonnais (19h30), dans la cadre de la première journée du championnat. L’équipe sera privée de Zeneli et Basha, absents, ainsi que de Preite et Caeiro, blessés. Meylan, malade, est incertain.

Bekim Uka retrouvera une vieille connaissance : son ami Vittorio Bevilacqua, et son fameux 4-4-2 en losange, qui dirige l’équipe de la Côte. «Il est venu nous observer trois ou quatre fois en préparation. Je lui ai dit que ça ne servait à rien, qu’on n’était pas au complet. Bevi m’a répondu qu’il venait me voir moi !», se marre le coach bavoisan.

Le FCB jouera son premier match à domicile ce samedi (17h) contre La Chaux-de-Fonds. Les autres équipes de Promotion League sont Kriens, Cham, Old Boys, Köniz, Breitenrain, YF Juventus, United Zurich, Tuggen, Rapperswil, Brühl, Bâle II, Sion II et Zurich II. Trente journées sont au programme de la saison.

L’effectif de Bavois

Gardiens (2): Marco Grosso et Christopher Meylan.

Défenseurs (7): Nezir Kurtic, Sébastien Le Neün, Adil Seipi, Hicham Bentayeb, Muamer Zeneli, Jean-Michel Monteiro et Vito Preite (Azzurri Lausanne).

Milieux (6): Nicola Zari, Aziz Demiri, Marco Malgioglio, Renatus, Yannick Bovay et Eros Pitronaci.

Attaquants (6): Dren Basha, Jonathan Caeiro, Bourama Ouattara, Qendrim Makshana, Micael Martins et Romaric (Terre Sainte).

Entraîneur : Bekim Uka.

Bavois recherche encore un défenseur central.

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Manuel Gremion