Logo
Ils veulent entrer dans la lumière
Carmen Tanner, Jean-Claude Ruchet, Benoist Guillard, Pierre Dessemontet, Brenda Tuosto. © Michel Duperrex

Ils veulent entrer dans la lumière

19 novembre 2020

Renverser la majorité? La gauche en rêve et promet plus d’esprit de conciliation en cas de victoire.

Les trois municipaux de gauche sortants n’ont qu’une idée en tête: être majoritaires à l’Exécutif . Ils n’en peuvent plus, et ils le disent publiquement, de devoir accepter les décisions de la majorité de la Municipalité, laquelle, selon les termes exacts tenus par Pierre Dessemontet hier, ne privilégierait «pas toujours la conciliation, le compromis et la concordance». Invité à aller plus loin dans cette réflexion, le municipal des énergies enchaîne: «À Yverdon, depuis un certain nombre de législatures, on a eu l’habitude d’avoir des majorités très imposantes dans la manière dont elles allaient faire de la politique». De par ses fonctions de député, Pierre Dessemontet a pu se confronter à d’autres municipalités et, selon lui, Yverdon serait en retard dans l’échange et l’écoute. Il dit ainsi avoir eu ailleurs «le sentiment qu’il y a aussi une possibilité d’essayer de convaincre, voire de modifier les projets de telle manière qu’ils aient une assise un peu plus forte. Ce n’est pas une expérience qu’on a eue à Yverdon ces dernières années, mais j’aurais horreur de ne mettre que la dernière majorité en cause dans ce fonctionnement, car on sait qu’il y a eu d’autres majorités qui ont pu se comporter de cette manière.»

«C’est peut-être une manière yverdonnoise de faire et nous avons vraiment l’ambition de changer ça. Avec des majorités qui se décident sur pas grand-chose, il nous semble vraiment intéressant d’essayer une autre manière de faire de la politique, plus inclusive. évidemment, la majorité imprimera sa marque et son style, elle a un programme, mais elle essaiera d’inclure les envies, les désirs et les demandes de l’ensemble des camps politiques de la ville», a-t-il promis solennellement.

Des paroles claires, qui sonnent comme une volonté de rassembler et, surtout comme une promesse faite au peuple yverdonnois. Un engagement, évidemment, qui peut porter dans une ville traditionnellement divisée en parts à peu près égales entre la gauche et la droite d’un point de vue historique. Mais, évidemment, comme toute promesse, il faudra la tenir en cas d’élection. Le cas échéant, la minorité se ferait un devoir, et un plaisir aussi, de rappeler ces nobles paroles à Pierre Dessemontet.

 

Une surprise nommée Brenda Tuosto

En ce qui concerne Carmen Tanner (Verts) et Pierre Dessemontet (PS), le suspense était symbolique: il était clair que tous deux brigueraient un nouveau mandat. En fait, il existait deux questions avant la journée d’hier, en tout cas à l’extérieur du PS. La première concernait Jean-Claude Ruchet, municipal sortant mis dans une position inconfortable dans l’affaire dite du Jecos, son dicastère. La réponse est claire: il est sur le ticket. La deuxième interrogation résidant dans l’identité des nouveaux candidats. Ceux-ci sont Benoist Guillard (47 ans), une figure connue chez les Verts, et Brenda Tuosto (31 ans, PS), qui vient de déménager à Yverdon, en octobre et a notamment présidé la commission de gestion du Conseil communal de Grandson, une fonction d’importance. Son dynamisme lors de la présentation d’hier a déjà donné aux Yverdonnois un aperçu de sa personnalité.

 

Tim Guillemin