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Ils veulent  leur revanche!
Victor et son papa Thierry Bocksberger (à g.) dans un coude-à-coude avec Loïc et Thibaud Muller (à dr.). 

Ils veulent leur revanche!

18 août 2022

La troisième édition du Grand Prix de Bavois promet des étincelles entre les concurrents. Thierry Bocksberger cumule les médailles d’or pour l’instant, mais la relève ne rêve que d’une chose: le détrôner ce week-end.

Peu importe leur âge, dès qu’on leur met des manettes entre les mains, ils retombent tous inévitablement en enfance. Lorsque le feu tourne au vert, les participants n’ont alors plus qu’une seule chose en tête: foncer! Leurs yeux ne sont pas rivés sur des écrans, mais sur de petits bolides colorés qui filent telles des fusées sur le circuit de petites voitures électriques du Grand Prix de Bavois. Ils rivalisent à coups d’accélération et de négociation de virages serrés, afin de se hisser sur la première marche du podium. Mais depuis le lancement de la manifestation, celle-ci est occupée par un homme: Thierry Bocksberger, double champion de la course d’endurance. Pour la troisième édition de la manifestation, prévue ce week-end, il va devoir redoubler d’efforts pour garder son avance, car derrière lui les jeunes se poussent au portillon pour lui voler la médaille d’or!

«Mon but cette année est de ne pas finir premier, car je commence à me faire mal voir! blague l’habitant de Thierrens. Je vais prendre des amis qui s’y connaissent moins cette année pour m’accompagner dans la course d’endurance.» Doit-on croire le compétiteur ou s’agit-il d’une stratégie pour déstabiliser ses adversaires? Difficile à dire, sachant que ce passionné de voitures dispose de son propre circuit à la maison, un cadeau qu’il a gagné en 2021 au Grand Prix de Bavois.

Pour le défier, il peut compter sur son fils, Victor, qui s’est hissé à la deuxième place l’an dernier et qui n’espère qu’une chose: détrôner son papa. «Ce que j’aime par-dessus tout, c’est de me tirer la bourre avec mon père, révèle-t-il. Cela ne me dérange pas s’il gagne à nouveau, mais ce serait quand même bien de lui passer devant!»

Derrière lui attendent encore deux garçons: Loïc et Thibaud Muller. Ces jeunes skieurs ont l’habitude de la compétition et, surtout, du goût de la victoire, mais ils restent fair-play. «J’aime cet esprit de compétition avec les amis. Mais c’est encore mieux si on peut battre les vieux!» rigole Thibaud. Malgré leur âge, ces deux frères préfèrent jouer en face à face avec leurs adversaires, car la tension est plus intense et la communication plus efficace avec leurs partenaires, qui les aident à savoir quand il faut s’arrêter pour changer virtuellement leurs pneus ou refaire le plein. Car le slot-car, ou circuit de petites voitures électriques, fonctionne comme une vraie course de Formule 1. Chacun doit avoir une équipe et une stratégie pour tenter de distancer les pros de la manette!

Mais attention, la course d’endurance n’est pas la seule où se joue la compétition. Chaque année, les municipaux de la région s’affrontent également sur ce qui semble être devenu la plus grande piste de slot-car d’Europe. «On se prend très vite au jeu, admet le syndic de Bavois, Thierry Salzmann. La preuve que cela plaît? Chaque année les municipalités reviennent et elles sont toujours plus nombreuses!» Pour ce week-end, douze exécutifs sont déjà inscrits. Mais qui arrivera à battre Suchy, tenant du titre? «On y croit», avoue Thierry Salzmann, dont l’équipe avait gagné en 2020, avant de se rétamer en 2021. Et de plaisanter: «On n’a pas de concurrents, seulement de piètres imitateurs! Mais c’est très sympa de se confronter dans un autre cadre que la politique et dans une ambiance bon enfant.»

 

150 mètres de piste

 

Le Grand Prix de Bavois aura lieu samedi et dimanche à la grande salle du village. Des courses d’initiation sont prévues toute la journée (ouvertes à tous!), ainsi que des compétitions plus corsées pour les courageux. Les organisateurs ont, une fois de plus, agrandi le circuit, qui totalise désormais 150 mètres. Le défi du comité, cette année, est de motiver les participants à rester le soir, afin d’aider l’amicale à renflouer un peu ses caisses pour renouveler son matériel. Pour cela, il a notamment misé sur une activité ludique avec la venue de vieilles autos des années 1950-1970 et sur une animation musicale le samedi soir.

Détails: https://gpbavois.ch

Intéressés par du bénévolat? gpbenevole@gmail.com

Christelle Maillard