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«Intégrer les pompiers, c’est vivre une expérience unique»
Photo: SDIS Nord vaudois

«Intégrer les pompiers, c’est vivre une expérience unique»

1 novembre 2021

Les casernes de la région organisent une soirée d’information le jeudi 4 novembre. Avec un objectif clair: trouver de nombreuses et nombreux volontaires pour intégrer les troupes!

Les 237 sapeurs de milice (dont 27 dames) que compte le SDIS Nord vaudois attendent de nouveaux camarades! «Nous cherchons surtout des personnes qui peuvent intervenir la journée», explique le commandant Eric Stauffer, qui attend beaucoup de la soirée d’information du 4 novembre prochain. Son objectif: recruter 33 nouveaux sapeurs, qui ne seront cependant pas envoyés au feu tout de suite!

«Non, en effet, il y a toute une formation», confirme le commandant. En clair, les personnes intéressées et motivées sont invitées à se rendre dans l’une des casernes de la région à cette occasion (voir liste ci-dessous), où elles recevront des informations détaillées sur la procédure. Ensuite, des tests d’aptitude, notamment concernant la capacité à travailler en équipe, seront effectués. Les recrues seront formées pendant une année et pourront donc être envoyées «sur le terrain» dès le 1er janvier 2023 au plus tôt. Un peu de patience, donc, avant de vivre une expérience qu’Eric Stauffer assure être «hors du commun».

«Intégrer les pompiers, c’est vivre une expérience unique en termes de camaraderie et de service à la collectivité. Il s’agit d’un engagement profond pour la société, utile et indispensable», rappelle celui qui est l’un des huit «permanents» de la caserne, c’est-à-dire qu’il a fait de sa vocation son métier, contrairement aux miliciens, qui officient sur appel en cas d’alerte. «Et ce n’est pas toujours simple d’être libéré en journée, aujourd’hui. Cela l’était sans doute plus il y a quelques années, mais aujourd’hui, un patron est sans doute plus réticent à se priver d’un employé plusieurs heures en pleine journée, même à cause d’un incendie. Je ne critique pas, je constate que les mentalités ont évolué et qu’il est parfois difficile pour nous d’atteindre le nombre minimal de soldats du feu mobilisables», continue Eric Stauffer. Raison pour laquelle les espoirs sont particulièrement grands pour cette prochaine session de recrutement.

Et puis, outre la notion de service à la collectivité, et celle de camaraderie, toujours bien présente, la formation professionnelle n’est pas à oublier. Même si être pompier ne donne pas de diplôme à proprement parler, comme c’est le cas désormais à l’armée par exemple, les compétences acquises sont bien réelles. «Sauvetage, pollution, alarmes au gaz, alarmes au feu, désincarcération, gestion des produits chimiques… La liste est longue! Et cela sans parler de ceux qui désirent grader et que l’on accompagne dans ce processus. Ils acquièrent des compétences en leadership et en prises de décision sous stress. Autant de qualités qui sont utiles dans la vie civile et que l’on peut faire valoir auprès d’un employeur», assure le spécialiste.

Les pompiers de milice assurent d’ailleurs le même travail que les professionnels, avec le même sens du devoir. «Quand vous êtes face à un feu, les flammes ne font pas la différence entre un pompier professionnel ou un milicien, il faut les éteindre, c’est tout», argumente Eric Stauffer, qui précise que l’engagement est tout aussi remarquable et appréciable d’un côté et de l’autre.

 

«Ce n’est pas pour l’argent qu’on se lève à 3h du matin…»

 

Si la fonction de pompier de milice n’est pas bénévole, elle n’est pas non plus de nature à rendre riche les valeureux sapeurs. «En moyenne, dans un détachement de premier secours (DPS), un sapeur peut toucher 6000 francs par an. En détachement d’appui (DAP), 1000 francs. Ce sont des estimations par rapport aux années précédentes. La solde n’est pas énorme, mais elle est là. Et il n’y a aucune différence entre hommes et femmes chez nous», explique Eric Stauffer.

L’argent n’est donc pas la motivation principale des appelés, même s’il peut s’agir d’un complément de salaire tout de même bienvenu. «Ce n’est pas pour l’argent qu’on se lève à 3h du matin, ou alors le calcul est mal fait… Ce qui prime, c’est la camaraderie, retrouver les copains, être utile à la collectivité», précise le commandant.

 

Infos pratiques

Jeudi 4 novembre, soirées d’information

SDIS régional du Nord vaudois (attention, pass Covid obligatoire dans les quatre casernes!)
Caserne d’Yverdon-les-Bains, Arsenal 8, 19h.
Caserne de Grandson, Borné-Nau, 19h.
Caserne d’Yvonand, Petite-Amérique 2, 19h.
Caserne de Concise, En Chenaux 8, 19h.

SDIS Haute-Broye
Caserne de Moudon, Pussaz 9, 20h.
Caserne de Thierrens, Praz-Rond, 20h.
Caserne de Lucens, Maisons-Neuves 6, 20h.

SDIS Sainte-Croix/Pied-de-la-Côte
Caserne de Sainte-Croix, Progrès 28, 17h30-20h30.
Caserne de Villars-Burquin , Fontaine 12, 17h30-20h30.

Rédaction