Provence – En rentrant d’une course à Concise, Marlyse Favre a eu la surprise de découvrir que l’un de ses chatons s’était caché derrière la calandre de sa voiture.
Agé d’environ trois mois, un chaton bicolore s’est retrouvé en fâcheuse posture lors de sa première sortie en voiture dans le Nord vaudois. L’intrépide félin s’en est pris plein les yeux, lundi, durant son voyage d’une douzaine de kilomètres. Mais pas sûr que sa balade ait été digne d’un voyage en première classe. «Je suis partie de Provence pour aller chez ma physiothérapeute à Concise. Quand je suis sortie de la voiture, j’ai entendu des miaulements, raconte Marlyse Favre. Je me suis dit en rigolant que je devais avoir un chat dans le moteur!»
Après avoir fait en vain le tour de son automobile, la Nord-Vaudoise est allée à son rendez-vous avec un sentiment d’inquiétude. En sortant de sa séance, elle a donc à nouveau inspecté scrupuleusement son véhicule, allant même jusqu’à ouvrir le capot. «Je n’ai rien vu, alors je me suis dit que j’avais dû rêver, poursuit-elle. Et je suis rentrée chez moi.»
Là, rebelotte. Des miaulements s’échappaient à nouveau de la voiture. «J’ai encore fait le tour de l’auto et c’est là que j’ai découvert un de mes chatons caché derrière la calandre, s’étonne Marlyse Favre. J’étais sûre que je n’avais pas rêvé.»
Malgré les efforts de son époux, impossible de dégager le chaton. Marlyse Favre s’est donc adressée au garagiste du village, Laurent Perrin. «C’était mal fait, on voyait le chaton prisonnier derrière la calandre, mais lui n’avait pas du tout l’air inquiet, lance celui-ci. J’aurais bien voulu savoir comment il est arrivé à se faufiler jusque-là parce qu’il n’y a que quelques centimètres.» Avec son apprenti de 22 ans, Marc Zwahlen, ils ont mis une dizaine de minutes pour démonter le pare-chocs avant de la voiture et libérer le chaton. «C’est étonnant car en général, on ne retrouve pas les animaux dans les voitures parce qu’ils arrivent toujours à revenir sur leurs pas. Mais peut-être qu’il n’a pas eu le temps d’apprendre ça avec sa maman, ajoute le garagiste, qui n’avait jamais vu un tel cas auparavant. Au moins, il a fait une course unique!» Selon Laurent Perrin, cette balade insolite aurait pu mal se terminer: «Le radiateur d’une voiture peut monter jusqu’à 90°C en roulant, donc j’imagine que le chat a dû se coller à la calandre.»
Plus de peur que de mal pour le petit chaton qui s’en est sorti indemne, ou presque. «Il avait la truffe toute noire», sourit Marlyse Favre. Même si elle n’est pas encore sûre de garder le félin, elle a fini par trouver un petit nom à son aventurier à quatre pattes: «Il s’appellera Fangio!»